- contremander
- (kon-tre-man-dé) v. a.Révoquer un ordre, une demande, une commande. Il a contremandé sa voiture. On avait mandé cet officier, mais il a été contremandé.On ne voit pas pourquoi l'Académie, écrivant contre-balancer avec un trait d'union, écrit contremander en un seul mot, la composition étant la même.XIIIe s.• Li archevesques contremanda [répondit au mandement] une fie [fois] et autre et tierce, et delaia bien un an, que ankes [jamais] ne respondi, Chr. de Rains, 239.• Mandé l'avez, bien un mois a ; Mès onques tant ne vos prisa, Qu'il vos daingnast contremander, Ne jor ne respit demander, Ren. 17965.• Et si loons au bailli qu'il ne contremande pas l'assize qu'il a fete savoir, BEAUMANOIR 34.• Et si dirons as queles semonces il poent contremander par coustume et as queles non...., BEAUMANOIR 45.XIVe s.• Se tu sens que tes ennemis Viengne, prie tous tes amis, Et fay tantost ton mandement ; Mais garde le contremander ; Car li contremant d'un royaume Ont fait ardoir maint toit de chaume, MACHAULT p. 108.XVe s.• Si se refroidi grandement de cette croix emprise et preschée, et contremanda ses officiers, FROISS. I, I, 63.• Ledit duc ne les eust sceu contremander à temps [les seigneurs et l'armée], COMM. II, 7.XVIe s.• Ayant contremandé ses amis qu'il avoit assignez au conseil, MONT. I, 129.• Antigonus avoit contremandé [mandé ensuite] qu'on le renfermast et qu'on le teinst plus à destroit que jamais, AMYOT Eum. 24.Contre, et mander.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.