- contour
- (kon-tour) s. m.1° Ce qui marque le tour de quelque chose. Le contour d'une colonne. Le contour de Paris.• Ces matelas, ces amas de plumes, ces rideaux à double contour, VOLT. Moeurs, 3.• Quatre rideaux pompeux par un double contour En défendent l'entrée à la clarté du jour, BOILEAU Lutr. I.• Le ciel reçut, en son vaste contour, Les feux brillants de la nuit et du jour, J. B. ROUSS. Allég. liv. III.• C'est là que la nature, dans une étendue de trente lieues de contour, étale toute sa richesse avec toute sa simplicité, RAYNAL Hist. phil. III, 32.• Ces contours d'un beau sein, ces bras voluptueux, DELILLE Homme des champs, IV.• Là, deux ruisseaux, cachés sous des ponts de verdure, Tracent en serpentant les contours du vallon, LAMART. Médit. I, 6.Fig. Action de circonvenir, de solliciter.• Lauzun ne pardonnait pas au maréchal de Lorge d'avoir résisté à tous ses contours et de ne l'avoir mis à portée de rien, SAINT-SIMON 37, 169.Terme de peinture et de sculpture.• Je dessine à merveille Les contours de cet Apollon, BÉRANG. Éduc..• Une jeune fille, apercevant l'ombre de son amant sur un mur, dessina les contours de cette ombre, CHATEAUB. Génie, III, I, 3.Les contours d'une draperie, les tours qu'elle fait aux endroits où elle est relevée.Garniture que l'on met au drapeau ou à l'épaulette.2° Les contours, les environs.• Le roi, ayant envoyé le marquis de Brezé son ambassadeur vers le roi de Suède, s'en revint aux contours de Paris achever l'année 1631, BASSOMPIERRE Mém. t. IV, p. 156, dans LACURNE.Vieilli en ce sens.XVe s.• Et plusieurs autres villages qui sont là en ce contour, FROISS. I, I, 128.XVIe s.• Le contour [changement] en est si brusque qu'il nous eschappe, MONT. I, 272.• Et doibt en oultre leur course [de nos désirs] se manier, non en ligne droicte qui face bout ailleurs, mais en rond duquel les deux poinctes se tiennent et terminent en nous par un brief contour, MONT. IV, 157.Voy. contourner.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.