- contestation
- (kon-tè-sta-sion ; en poésie, de cinq syllabes) s. f.1° Action de contester, de refuser d'accéder.• ....Soldats, remettez-la chez elle ; Sa contestation deviendrait éternelle, CORN. Médée, II, 2.• La contestation est ici superflue, Et de tout point chez moi l'affaire est résolue, MOL. F. sav. II, 8.• Vous entrez en contestation lorsqu'on veut vous interdire les pompes du monde, MASS. Car. Pécher..Opposition. Obtenir sans contestation.2° Débat de parole entre deux ou plusieurs personnes sur quelque affaire.• Des contestations et des disputes qu'il avait eues, il était sorti je ne sais quelles clartés passagères qui avaient laissé quelque trace de lumière dans son esprit, FLÉCH. M. de Montausier..Mettre en contestation, contester, révoquer en doute.• Ce qui ne devrait pas être mis en contestation, BOSSUET Avert. 6.3° Débat entre des particuliers ou débat politique entre des puissances. Contestation judiciaire.• Former une contestation à quelqu'un, PATRU Plaid. 5, dans RICHELET.• Nous avons dit dans les éloges de MM. Viviani, Guglielmi et Cassini, quels sont les embarras et les contestations que les rivières causent dans toute la Lombardie, FONTEN. Manfredi..• De vives contestations s'élèvent aussitôt entre les deux puissances, RAYNAL Hist. philos. IX, 12.XVIe s.• Polemon, Alcetas et Docimus entrerent ambitieusement en contestation contre luy, touchant la superintendance de l'armée, AMYOT Eum. 15.• Ils feirent en cet endroit fin à leur contestation, et se departirent incontinent d'ensemble, AMYOT Brutus, 42.• Quant à la contestation et defense, elle fut grande, LANOUE 309.• Il y eut entre eux de grandes contestations pour le rang et sur les termes dont ils devoient user en parlant à cette princesse, D'AUB. Vie, CXX..Lat. contestatio, de contestari, contester ; ital. contestazione.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.