- contemplatif
- contemplatif, ive(kon-tan-pla-tif, ti-v') adj.1° Qui se plaît dans la contemplation. Esprit contemplatif.• Sous ce jour sans rayon [une nuit étoilée], plus serein qu'une aurore, à l'oeil contemplatif la terre semble éclore, LAMART. Harm. II, 4.Livré à la contemplation.• Marthe n'était-elle pas une sainte, quoiqu'on ne dise pas qu'elle fût contemplative ?, BOSSUET Or. 9.Dans le sens d'intellectuel. Facultés contemplatives, par opposition à facultés affectives ou actives.Vie contemplative, inactivité du corps et de l'esprit, si ce n'est pour la méditation ou la prière. On dit en ce sens d'un ordre religieux qu'il est voué à la vie contemplative.2° Substantivement. Celui qui est livré à la contemplation.• Vous rirez de me voir faire un contemplatif, un philosophe, J. J. ROUSS. Ém. IV.• Le pays est intéressant pour des contemplatifs solitaires, J. J. ROUSS. Prom. 5.Terme de théologie. Les extases des contemplatifs.• Ceux qui sont appelés à l'action et au service du prochain, veulent à contre-temps faire les contemplatifs, FLÉCH. Serm. II, 160.• C'est un raffinement de piété qu'on n'entend point ; c'est un langage presque de contemplatif, MASS. Avent, Dispos. à la comm..Nouveaux contemplatifs, nom donné aux quiétistes.XIIe s.• Icist [ces clercs], dementres qu'il sunt vif, Sunt apelé contemplatif ; E ceste vie contemplative, Qui contre tuz deliz [plaisirs] estrive [combat]...., BENOIT II, 11212.XIVe s.• La tierce est vie contemplative, ORESME Eth. V, 9.XVIe s.• La vie d'un philosophe contemplatif, AMYOT Péric. 36.• La vie contemplative ne doit point estre disjointe, ni pour tousjours ni pour longtemps, de l'active, LANOUE 533.• Les platoniques ont beaucoup magnifié ceste faculté contemplative de l'ame, LANOUE 538.Provenç. contemplatiu ; espagn. et ital. contemplativo ; du latin contemplativus (voy. contempler).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.