- confrérie
- (kon-fré-rie) s. f.1° Association formée par des laïques en vue d'une oeuvre de piété, de charité, de dévotion.• Vous [Henri III] faisiez des confréries, des voeux, des pèlerinages, des oratoires, FÉN. XIX, 398.Confrérie blanche, association qui s'était formée pour combattre les Albigeois. Confrérie noire, celle qui les soutenait.2° Familièrement.• Ceux que l'hymen fait de sa confrérie, LAFONT. Belph..• L'époux n'aura dedans la confrérie Sitôt un pied que...., LA FONT. Papef..• Messieurs les poëtes, j'ai l'honneur d'être de votre confrérie, DESFONT. .Par plaisanterie, la grande confrérie, les maris trompés.• En tout cas, ce qui peut m'ôter ma fâcherie, C'est que je ne suis pas seul de ma confrérie, MOL. Sganar. sc. 17.XIIIe s.• Si vos en apel à Ruen devant dant Huon le doien, Au convent, à la confrairie, Ren. 21465.• Par vous, par vostre lecherie, Sui-ge mis en la confrarie Saint Ernol, le seignor des cous [cocus], la Rose, 9168.• Nus ne puet estre mesureres de blé ne de nule autre maniere de grain, se il n'a le congiet du prevost des marcheans et des jurés de la confraerie, Liv. des mét. 21.• Et quant aucuns de cele confrerie mesfesoit à aucun des confreres, li mestre d'icelle confrerie en voloient tenir droit, Liv. de just. 9.XIVe s.• Moi et Daniot sommes tout d'une confrarie, Guesclin. 10335.XVIe s.• C'est multiplier en confrairie la chose la plus une et unie [l'amitié], et de quoy une seule est encore la plus rare à trouver au monde, MONT. I, 217.Confrère ; provenç. confrairia ; catal. confraria ; espagn. confradia.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.