- concéder
- (kon-sé-dé. L'accent aigu se change en accent grave quand la syllabe qui suit est muette : je concède ; excepté au futur et au conditionnel : je concéderai, je concéderais ; anomalie regrettable) v. a.Faire octroi de. On concéda de grands priviléges à cette compagnie.Se dit du gouvernement qui accorde, sous certaines conditions, à une compagnie, le droit de construire un chemin de fer et de l'exploiter. Concéder une ligne.Fig.• Le sort tombé sur moi m'a concédé la gloire De tenter le premier cette grande victoire, DU RYER Scévole, V, 5.• Madame, c'est avec justice que le ciel vous a concédé le nom de belle-mère, puisqu'on voit sur votre visage...., MOL. Mal. imag. II, 7.XVIe s.• Et ne conceder point choses deraisonnables et deshonnestes à telz effrontez, AMYOT De la mauv. honte, 15.• On ne leur sçauroit conceder des passe-temps plus reglez que ceulx qui se font en presence d'un chascun et à la veue mesme du magistrat, MONT. I, 199.• Voilà pourquoy Aristote mesme leur concede volontiers ceste science [l'astronomie à certains animaux], MONT. II, 196.Le latin concedere, céder, concéder, de cum, et cedere, céder.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECONCÉDER. - HIST. Ajoutez : XVe s.• À Dieu doncques duquel tout bien procede, Humble à genoux de bon coeur je suplie, Qu'à moy pecheur de sa grace il concede Que mon oeuvre soit par lui accomplie, JEAN JORET le Jardrin salutaire, p. 110.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.