- concourir
- (kon-kou-rir), je concours, nous concourons ; je concourais ; je concourus ; je concourrai ; je concourrais ; concours, concourons ; que je concoure, que nous concourions ; que je concourusse ; concourant ; concouru, v. n.1° Se joindre pour une action commune, pour un effet commun, pour une opinion commune.• La conduite de Dieu est admirable pour faire concourir toutes choses à la gloire de sa vérité, PASC. Prov. 18.• Le prince les faisait concourir au bien public, BOSSUET Hist. III, 5.• Toutes ces choses concourent à établir les livres divins, BOSSUET Hist. II, 13.• Tout semblait concourir à le sauver, BOSSUET Polit..• L'idée de la perfection et celle de la félicité sont deux idées qui concourent, BOSSUET Culte, 1.• Si mon jugement ne me trompe pas, si, rappelant la mémoire des siècles passés, j'en fais un juste rapport à l'état présent, j'ose croire, et je vois les sages concourir à ce sentiment, que les jours d'aveuglement sont écoulés et qu'il est temps désormais que la lumière revienne, BOSSUET Reine d'Anglet..• Et si de la valeur le succès doit dépendre, J'espère que la mienne y pourra concourir, VOLT. Triumv. II, 6.• Son fait [d'une devineresse] consistait en adresse ; Quelques termes de l'art, beaucoup de hardiesse, Du hasard quelquefois, tout cela concourait ; Tout cela bien souvent faisait crier miracle, LA FONT. Fabl. VII, 15.• Au milieu de tant de gens concourant à leur plaire, J. J. ROUSS. Ém. IV.Coïncider.• Cette époque concourt avec le temps où...., BOSSUET Hist. I, 10.2° Terme de géométrie. Avoir, en parlant de lignes, une direction telle qu'elles doivent se rencontrer. Deux lignes qui concourent en un point.3° Avoir les mêmes droits, la même condition. Tous les officiers de l'armée concourent pour l'avancement.Terme de droit. Se dit en parlant des créanciers quand leur hypothèque est de même date.On dit des provisions de la cour de Rome pour un bénéfice qu'elles concourent, quand elles sont datées du même jour, cas où elles sont toutes deux nulles.4° Être en concurrence. Concourir pour le prix d'éloquence, de peinture, pour une chaire de droit, de médecine.• Il [Philippe IV] envoya le comte de Fuentes déclarer au roi que les ministres espagnols ne concourraient plus dorénavant avec ceux de France [pour la préséance], VOLT. Louis XIV, 7.Se dit aussi en parlant des ouvrages envoyés à un concours. Ce livre a concouru pour les prix de l'Académie.Subir les épreuves d'un concours. Il concourt en ce moment à l'école de droit.XVIe s.• Il estoit vulgaire, si d'aultres plus fortes qualitez n'y concurroient, de...., MONT. III, 51.• L'auctorité y concurre quand et la raison, MONT. III, 57.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.