- concorder
- (kon-kor-dé) v. n.1° Vivre dans la concorde, s'accorder. Ils ne peuvent concorder.2° Être en rapport, correspondre. Leurs témoignages n'ont pas concordé.Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.XIIe s.• Ceo te prie chascun par sei : Concorde nos à nostre rei [fais notre paix], BENOÎT II, 4636.• Quand il soi doint [donne] concordeir az vraiement ploranz, Job, 446.• Oreswarde cum proprement se concordent altres paroles encor de l'apostle à cez trois choses, ST BERN. 570.XIIIe s.• Et se il ne se pueent concorder, li vallés puet aler en la place au chevet Saint-Gervais, devant la meson la converse, Liv. des mét. 132.• Doubles est qui son fait ne concorde à son dit, Et qui se met à euvre que sa langue escondit, J. DE MEUNG Test. 753.• Et s'il se puent ambedoi concorder d'enclore à moitiet terre et à moitiet coust, boin ert [sera], TAILLIAR Recueil, p. 225.XIVe s.• Semblablement convient-il que l'appetit concupiscible se concorde, conferme et obeisse à raison, ORESME Eth. 100.XVe s.• Si estoient lors grands divisions entre les gens d'Eglise, par le moyen des deux contendants, lesquels on ne pouvoit concorder ni faire renoncer à l'Eglise universelle, MONSTREL. I, ch. 49.Provenç. concordar, concordiar ; espagn. concordar ; ital. concordare ; du latin concordare (voy. concorde).SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECONCORDER. Ajoutez :3° Dans les faillites, entrer en concordat.• F..., qui était lui-même un ancien contre-maître de la maison L.... et qui, après avoir été réduit à concorder avec ses créanciers, n'avait pas hésité à prendre sa part des dépouilles de la veuve de son patron..., Gaz. des Trib. 1er mars 1876, p. 206, 2e col..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.