- compétence
- (kon-pé-tan-s') s. f.1° Terme de droit. Attribution, pouvoir d'un tribunal, d'un fonctionnaire, d'un officier public ; mesure de ce pouvoir. Décliner, reconnaître la compétence d'un tribunal. La compétence des notaires.Juger la compétence, décider à quel tribunal appartient la connaissance d'une affaire.• Clotaire II règle la compétence entre les juges des églises et les officiers, MONTESQ. Espr. XXX, 21.2° Fig. Habileté reconnue dans de certaines matières et qui donne un droit de décider. La compétence de Vaugelas dans les questions grammaticales.Familièrement. Cela n'est pas de sa compétence, il n'est pas en état de juger, de décider.• Du moins devrait-il se taire sur les choses qui ne sont pas de sa compétence, VOLT. Lett. en vers et en prose, 43.• Elles se borneront aux choses de leur compétence, J. J. ROUSS. Ém. IV.• Ces matières ne sont pas de ma compétence et je ne m'en mêle pas, DIDER. Ess. s. Claude, liv. II.3° De compétence, comme il convient.• Cet habit cependant n'est pas de compétence. - Vous savez que l'habit ne fait pas la science, REGNARD Folies amour. I, 5.Vieilli en ce sens, qui, d'ailleurs ici, paraît attiré par science.4° Rivalité.• La moindre ombre de compétence avec un fils de France a un grand air de ridicule, RETZ II, 82.• Des gens, qui avaient voulu élever leur aîné jusqu'en compétence de M. le duc de Chartres, n'étaient pas pour s'accommoder de celles [prérogatives] des princes du sang, SAINT-SIMON 72, 179.Peu usité en ce sens.Le latin competentia, de competens, de competere, compéter.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.