- comptoir
- (kon-toir) s. m.1° Table petite ou grande sur laquelle le marchand compte son argent et où il l'enferme, et sur laquelle il fait voir la marchandise qu'on lui demande à acheter.• La chambre, bien cadenassée, Permettait de laisser l'argent sur le comptoir, LA FONT. Fabl. XII, 3.Demoiselle, dame de comptoir, demoiselle, dame qui est assise au comptoir et qui y travaille et répond aux chalands.Dans une grande maison de commerce, l'endroit où se font les recettes.Fig. Passer sa vie derrière un comptoir, vivre obscurément dans les affaires du petit commerce.2° Bureau général de commerce, établi en différentes localités de l'Inde ou de l'Afrique et ailleurs pour différentes nations de l'Europe.• Venise avait eu des comptoirs autrefois sur les bords du Tanaïs, VOLT. Moeurs, 119.3° Établissement secondaire d'une maison de commerce, de banque.• le buisson, le canard et la chauve-souris, Voyant tous trois qu'en leur pays Ils faisaient petite fortune, Vont trafiquer au loin, et font bourse commune ; Ils avaient des comptoirs, des facteurs, des agents, LA FONT. Fabl. XII, 7.Comptoir de la banque, succursale de la banque de France dans les principales villes de province.Comptoir national d'escompte, sorte de banque créée pour aider le commerce par l'escompte de ses effets.XIVe s.• Aucuns siens serviteurs lui avoient rapporté que ilz l'avoient veu furiller et aler autour le dit comptouoir, DU CANGE computatorium..XVe s.• Après entrer je le voye En ung comptouer qu'il avoit, CH. D'ORL. Bal. 140.• Le dit petit enfant au comptoir [bureau] estant où notre clerc escrivoit, LOUIS XI Nouv. XXIII.XVIe s.• Ces deux aiderent à le porter [le mari] jusques dans sa chambre, où une foulle de parens et de voisins accourans, le roi fut reduit dans le contouer accompagné de son second, D'AUB. Hist. II, 332.• Il falut ouvrir la porte, cacher les trois compagnons dans un comptoir, D'AUB. Conf. I, 8.• M. Le Coq, procureur en cour d'Eglise, en serrant certains papiers qui estoient sur son contoir, PARÉ VIII, 39.Compter.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.