- compromis
- compromis, ise 1.(kon-pro-mi, mi-z') part. passé de compromettre.Exposé a quelque dommage matériel ou moral. Sa place compromise par des démarches inconsidérées. Sa réputation compromise. Cet homme gravement compromis par les indiscrétions d'un ami infidèle. Homme compromis, femme compromise, homme, femme dont la réputation n'est pas intacte.————————compromis 2.(kon-pro-mi) s. m.1° Terme de jurisprudence. Acte par lequel on donne pouvoir à des arbitres de juger des procès ou autres différends. Dresser, signer un compromis. Mettre une affaire en compromis.• Le compromis qu'il a voulu passer avec nous, BOSSUET Satisf. 1.On disait que des élections de prélats étaient faites par compromis, lorsque des électeurs, ne pouvant s'accorder, donnaient le pouvoir à quelques-uns d'entre eux de faire l'élection.Être en compromis, être en litige ; mettre en compromis, remettre à la décision de.• Son affaire mise en compromis dans mes mains, BOSSUET Rel. 84.• Ils n'ont pas craint de mettre leur foi en compromis entre les mains de quatre hommes, BOSSUET Exp..• S'il fallait mettre en compromis la foi des premiers siècles, BOSSUET Avert. 1.• Les droits disputés étaient en compromis depuis douze années, VOLT. Moeurs, 125.Mettre en compromis, disputer.• Ne pouvant souffrir qu'il y eût une nation qui lui mît en compromis le titre d'invincible, VAUG. Q. C. 348.Terme de l'ancien droit. Saisir.• Il ne faudra qu'avoir de puissants ennemis qui vous défèrent et vous accusent d'être jansénistes, sur quoi on mettra votre bien en compromis, PASC. Prov. 19.Mettre en compromis, risquer, compromettre.• Sans mettre en compromis la majesté du souverain, PERROT Tacite, 39.• Les coeurs généreux Ne mettent point les gens en compromis pour eux, MOL. le Dép. V, 7.• À l'autel, c'est-à-dire quand la religion est en compromis et qu'il y va de l'honneur et de l'autorité de l'Église, vous devez oublier tout le reste...., BOURD. Pensées, t. II, p. 345.2° Dans l'usage général, on dit un compromis pour une transaction.Accord, spécialement dans le langage politique, lorsque des adversaires se font des concessions.XIIIe s.• Si dirons liquel arbitrage valent et liquel non, et comment compromis doivent estre fet, BEAUMANOIR XLII.XVIe s.• Il delibera d'aller combatre contre le roy de Perse pour sa propre personne, et luy mettre en compromis ses richesses et ses delices, dont il jouissoit trop à son aise en ses haults païs, AMYOT Agésil. 23.• Fuyr à me justifier, excuser et interpreter, estimant que c'est mettre ma conscience en compromis, de plaider pour elle, MONT. IV, 203.• Le roi Charles VIII rompit le mariage qui s'estoit fait entre luy et Marguerite de Flandres, et osta la dite Anne [de Bretagne] à Maximilian son compromis [fiancé] et l'espousa, BRANT. Dames illustres, p. 2, dans LACURNE.Compromis 1 ; provenç. compromis ; espagn. compromiso ; ital. compromesso.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.