- complaindre
- (kon-plin-dr') v. a.Témoigner de la compassion à quelqu'un.Se complaindre, v. réfl. Faire sa complainte.Vieux.XIIe s.• À vous amans, plus qu'à nule autre gent, Est bien raison que ma dolor [je] complaigne, Couci, XXII.XIIIe s.• Ainsi se complaignoit li rois, Chr. des Rains, p. 80.• Et sont tenu à sainte Eglise garder et garantir, toutes les fois que ele en a mestier et qu'ele se complaint à eus comme à ses enfans, BEAUMANOIR XI, 27.• Au juge d'eulx [il] se complaindra, la Rose, 7832.XIVe s.• Assez rueve [demande] qui se complaint, MACHAULT p. 79.XVe s.• Et quant le gentil chevalier eut ouï complaindre la roine si tendrement, FROISS. I, I, 14.XVIe s.• L'un que tourment poursuit et importune, Va complaignant sa mauvaise fortune, MAROT I, 311.• Adonc le complaignant renforcea la voix et commencea à crier plus hault, AMYOT Démosth. 16.• Des mains, nous festoyons, resjouissons, complaignons, attristons, MONT. II, 159.Com, et plaindre ; provenç. complanher, complagner, complanger ; catal. complanyer ; anc. espagn. complañir ; ital. compiangere.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.