- compensation
- (kon-pan-sa-sion ; en poésie, de cinq syllabes) s. f.1° Action de compenser.Horloge, montre de compensation, horloge, montre munie d'un appareil compensateur.Terme de marine. Table de compensation, table numérique destinée à suppléer au compensateur magnétique.Terme de palais. Compensation de dépens, se dit quand chacune des parties supporte les dépens qu'elle a faits, sans que l'une puisse rien demander à l'autre.2° Dédommagement proportionné aux avances faites, à la peine prise, au mal souffert. Cela fait compensation. Il y a compensation. Cela doit entrer en compensation.Système des compensations, système de philosophie, qui prétend qu'au fond toutes les conditions se compensent.• On se demande si, en comparant ensemble les différentes conditions des hommes, leurs peines, leurs avantages, on n'y remarquerait pas un mélange ou une espèce de compensation de bien et de mal, qui établirait entre elles l'égalité, ou qui ferait du moins que l'une ne serait guère plus désirable que l'autre, LA BRUY. IX..3° Libération réciproque entre deux personnes débitrices l'une de l'autre, de manière que l'une retient ce qu'elle doit en payement de ce qui lui est dû.Terme de bourse. Substitution d'une personne à une autre, dans un marché à terme. Ainsi, Pierre est acheteur chez Paul et vendeur chez Jean de la même quantité d'une même valeur, mais à des prix qui peuvent être différents ; il substitue Jean chez Paul à son nom et évite ainsi de prendre inutilement livraison.XVIe s.• Compensation n'a lieu, si la dette qu'on veut compenser n'est liquide et par escrit, LOYSEL 705.Provenç. compensacio ; espagn. compensacion ; ital. compensazione ; du latin compensationem, de compensare, compenser.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.