- clémence
- (klé-man-s') s. f.Vertu qui, chez une personne puissante, consiste à pardonner les offenses, et à adoucir les châtiments. Un acte de clémence.• La clémence est la plus belle marque Qui fasse à l'univers connaître un vrai monarque, CORN. Cinna, IV, 4.• Une aveugle clémence, Loin d'arrêter le crime, en nourrit la licence, RAC. Esth. III, 4.• .... Le sceptre d'or que vous tend cette main Pour vous de ma clémence est un gage certain, RAC. ib. II, 7.• Que lui peut-on reprocher, sinon la clémence ?, BOSSUET Reine d'Anglet..• Songez que ma clémence a surpassé mes crimes, VOLT. Alz. V, 7.• .... Lassant enfin les clémences célestes, Le monde à ces signes funestes Ose répondre en les bravant, V. HUGO Odes, I, 11.• Sans jamais écouter ni pitié ni clémence Qui te parle pour eux, MALH. II, 12.• Coupables, approchez : De la chaîne des ans les jours de la clémence Sont enfin retranchés, GILBERT Jug. dernier..Indulgence d'un père pour ses enfants. On doit toujours espérer en la clémence d'un père.Xe s.• Par souue [sa] clementia, Eulalie.XVIe s.• Qu'ilz n'abusent de la clemence dont avons usé envers les simples, CONDÉ Mémoires, p. 554.Le latin clementia, de clemens, clément
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.