- chenet
- (che-nè ; le t ne se lie pas dans le parler ordinaire ; au pluriel l's se lie : les che-nè-z et les pincettes ; chenets rime avec traits, succès, jamais, etc.) s. m.1° Ustensile de cheminée, pour tenir le bois soulevé dans le foyer.• Les pieds sur les chenets étendus sans façon, REGNARD Joueur, II, 4.• Faisons comme un tison qu'on heurte au dur chenet Étinceler la vie, V. HUGO Crép. 33.Fig. et familièrement. Avoir les pieds sur les chenets, ne se donner aucune peine, vivre commodément.2° Terme de marine, machine de fer qui sert à donner le pli aux bordages que l'on chauffe.XIVe s.• Pour quatre paires de chenetz de fer pour les chambres de la royne, DE LABORDE Émaux, p. 211.• Un landier ou chienet, et un greil de fer, DU CANGE chenetus..• Audoin a receu dampnablement un chiennez pour mettre en cheminée d'un des commissaires du chastelet, DU CANGE ib..• Jehan feri le dit Simon d'un queminel appelé chienet sur la teste, à sanc et à plaie, DU CANGE ib..XVe s.• Pierre Labbé print en la cheminée un chiennet ou cheminel tout ardant, DU CANGE chiminale..• Icelluy Blondel dist au suppliant moult arrogammant et par grant aïr que s'il en parloit planté [beaucoup], qu'il le getteroit sur les chiennez, DU CANGE plenitudo..• Une paire de chiennetz de fer, pesant chacun cinquante livres, DE LABORDE Émaux, p. 212.Chien ; mot à mot petit chien, à cause d'une assimilation avec un chien couché sur le ventre. Les Allemands nomment le chenet un bouc, Feuerbock.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECHENET. Ajoutez :- REM.• Un chenet se dit dans le patois normand un quenot, qui signifie aussi un petit chien, H. MOISY Noms de famille normands, p. 383.Ajoutez :XIIe s.• Si vit que on li ot fortrait, La damoisele, son ciennet [petit chien, au propre], Perceval le Gallois, V. 23172.XVe s.• Deux chiennes de fer, l'une à croche, et l'autre à pommeaux, Bullet. du Biblioph. mai 1863, p. 233.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.