- chausson
- (chô-son) s. m.1° Chaussure qui n'enveloppe que le pied, et qu'on met sur ou sous les bas.• En se levant, le pli d'un chausson lui a déplu [à Melanthe] ; toute la journée sera orageuse, FÉN. XIX, 449.Un peigne dans un chausson, locution qui s'est dite pour exprimer un état de fortune chétif ou délabré.• [La toilette d'un débauché] Où le luxe mis hors d'arçon Ne montre pour tout équipage Qu'un peigne dedans un chausson, ST-AMAND dans RICHELET.• M. d'Irval [plus tard dit le comte d'Avaux] est parti pour Lyon ; l'équipage de Jean de Paris n'était qu'un peigne dans un chausson au prix du sien, SÉV. Lettre du 13 mai 1672 (t. II, p. 430, Paris, édit. de 1828).Fig. Tout son équipage tiendrait dans un chausson, se dit de quelqu'un qui a peu de linge et de hardes.• Non baron de qui l'équipage Se transporte dans un chausson, Mais baron d'un haut parentage, CHAULIEU A la duchesse du Maine..Chaussure d'étoffe ou de lisière que, dans les temps de verglas, on met par-dessus ses souliers, et aussi pour se baigner sur les plages où il y a du galet.Soulier plat dont on se sert pour faire des armes ou jouer à la paume.Chaussons de bal, souliers forts légers propres à la danse.2° Sorte de pâtisserie contenant ordinairement de la marmelade de pomme.3° Sorte de combat où le pied joue un grand rôle, dit aussi savate. Professeur de chausson. Mot populaire.XIIIe s.• Quiconques est chauciers à Paris, il puet fere chauces de soie et de toile, sanz chaux [souliers] et sanz chauçons, Liv. des mét. 139.XVIe s.• S'ils n'ont garde que leurs chaussons Passent par dessus leurs souliers, L'amant rendu cordelier, p. 583, dans LACURNE.Dérivé de chausse ; picard, cauchon ; espagn. calzones ; ital. calzoni, haut-de-chausses.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECHAUSSON. - HIST. Ajoutez :XIVe s.• Pour six paires de chauçons que il [un chapelier] a livrées pour nous, six francs huit soulz parisis, Mandements de Charles V, 1376, Paris, 1874, p. 678.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.