- champêtre
- (chan-pê-tr') adj.Qui appartient, qui a rapport aux champs ; qui est dans les champs, loin des villes. Vie, site, musique champêtre. Les divinités champêtres des païens.• La table où l'on servit le champêtre repas, LA FONT. Phil. et Bau..• Les moines s'étaient proposé pour modèle de leur vie celle de ces ouvriers champêtres qui gagnent leur vie par le travail, FÉN. XVII, 401.• Ce vieillard au héros.... offre un festin champêtre, VOLT. Henr. I.• Elle [une jeune fille] brille surtout dans nos champêtres jeux, VOLT. Scythes, I, 1.• Tout cela donne à cette maison un air plus champêtre, plus vivant, plus animé, plus gai, J. J. ROUSS. Hél. IV, 10.• Il était si naturel d'opposer les moeurs champêtres aux moeurs de la cour, VOLT. Lett. d'Argental, 19 déc. 1766.• Ô muses, vous savez.... Si mon coeur dévorait vos champêtres histoires, Cet âge d'or si cher à vos doctes mémoires, A. CHÉN. Élég. XIV.Garde champêtre, garde préposé à la police des campagnes.XIe s.• Qui ad aver campestre, Lois de Guill. 18.XIIIe s.• Aucun uzage sunt es bones viles de mesonner et de plusors autres cozes, qui ne sunt pas es viles campestres, BEAUMANOIR XXIV, 22.XIVe s.• Lieux desers de coustivement champestre, BERCHEURE f° 52, verso..XVe s.• Le mareschal s'en alla à Botun, qui est une grosse ville champestre, qui tost fut pillée, Bouciq. II, 21.• Ils virent bien six mille Liegeois partant de leur ost et bataille, lesquels s'en alloient moult legerement, fuyant vers une ville champestre, MONSTREL. I, 50.XVIe s.• Une vie champestre et rustique, AMYOT Arist. et Caton, 2.• Herbes champestres, cichorée, buglosse et semblables autres, O. DE SERRES 336.• Visitants l'isle, ils remarquoient les terres mieulx cultivées et maisons champestres mieulx gouvernées, MONT. II, 9.Provenç. espagn. et ital. campestre ; du latin campestris, de campus (voy. champ).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.