- chambrer
- (chan-bré) v. n.1° Être de la même chambrée ; habiter la même chambre.• Plus de subordination entre Gil Blas et son secrétaire ; plus de façons entre eux ; ils chambrèrent ensemble, et n'eurent qu'un lit et qu'une table, LE SAGE Gil Blas, IX, 8.2° Terme de vénerie. En parlant du cerf, se reposer pendant le jour.3° V. a. Terme de sellier. Faire de petits creux dans une selle et en tirer la bourre, quand le cheval est blessé.4° Mettre en une chambre, diviser par ordre une assemblée.• On vous a dit, on l'a dit au public, on en a fait une espèce de cri d'alarme contre ma motion, qu'elle tendait à chambrer les états généraux, à autoriser la distinction des ordres, MIRAB. Collect. I, p. 249.5° Chambrer quelqu'un, l'obséder, le circonvenir pour le retenir au jeu.Familièrement, prendre quelqu'un à part pour le chapitrer ou le catéchiser.6° Se chambrer, v. réfl. En termes d'artillerie, une pièce se chambre quand par le battement du boulet il s'y forme des creux qui bientôt la mettent hors de service.Chambre.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECHAMBRER. Ajoutez :3° Chambrer une arme à feu, y former une chambre.• On a pris le parti de chambrer ces fusils [chassepot] de façon qu'ils puissent utiliser la cartouche Mauser, Journ. offic. 5 sept. 1873, p. 5734, 1re col..8° À Neuchâtel (Suisse), chambrer le vin, le garder dans la chambre, pendant quelques heures, pour le mettre à une bonne température, avant de le servir à table.9° Se chambrer, se confiner dans une chambre.• Mlle de Varandeuil se chambra avec elle tous les jours, de midi à six heures, pendant quatre ans, MM. DE GONCOURT Germinie Lacerteux, ch. II.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.