- centenier
- (san-te-nié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel l's se lie : les san-te-nié-z et leurs soldats) s. m.1° Centurion, officier romain qui avait cent hommes sous ses ordres. J.-C. guérit la fille du centenier.• Un chétif centenier des troupes de Mysie, CORN. Hér. I, 2.2° Dans certaines villes de France, officier de la garde bourgeoise au XVIe siècle.3° Le chef ou magistrat de la centaine.• Si un centenier trouve un voleur dans une autre centaine que la sienne, MONTESQ. Esp. XXX, 22.• Les comtes avaient sous eux des officiers qu'on appelait centeniers, MONTESQ. ib. 17.XVe s.• [Jean Lyon] ordonna secretement aux centeniers, et leur dit, FROISS. II, II, 53.XVIe s.• Chacun proprietaire peut aussy gager ceux qui font dommages et sont trouvez en mesus sur son fond, à condition de rapporter les gages incontinent à la justice ou au centenier, Nouveau coust. génér. t. II, p. 351.• Le roy a constitué des centeniers dans la ville de Paris, PASQUIER Lettres, t. I, p. 271, dans LACURNE.Centenarius, de centum, cent ; provenç. centenier ; anc. catal. centener.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECENTENIER. Ajoutez :4° À Jersey, officier paroissial électif d'administration et de police, subordonné au connétable et chargé au besoin de le remplacer ; chaque paroisse de l'île a deux ou plusieurs centeniers.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.