- censurer
- (san-su-ré) v. a.1° Relever, reprendre ce qui paraît digne de blâme.• Cette seule rebelle, entre tous mes sujets, Censure mes édits, attaque mes projets, ROTR. Antig. IV, 6.• Il [le peuple] aime à censurer ceux qui lui font la loi, CORN. Pulchérie, III, 1.• Socrate un jour faisant bâtir, Chacun censurait son ouvrage, LA FONT. Fab. IV, 17.• Celui qui a la mémoire fidèle et une grande prévoyance est hors du péril de censurer dans les autres ce qu'il a peut-être fait lui-même, LA BRUY. XII.• Prompte à nous censurer, leur adroite éloquence Ressaisit par degrés sa première influence, C. DELA VIGNE Vêp. sic. II, 2.• Il est avantageux qu'on blâme, qu'on censure Nos plus sincères actions, CORN. Imit. I, 12.2° En matière de dogme, condamner.• Quand on eut censuré ses livres à Rome, PASC. Prov. 6.• Sa doctrine a été censurée par l'université, PASC. ib. 13.3° Dans certains corps, infliger la peine disciplinaire de la censure. Cet avocat a été censuré par l'ordre.4° Se censurer, v. réfl. Faire la censure l'un de l'autre.• Jupin les renvoya s'étant censurés tous, Du reste contents d'eux...., LA FONT. Fabl. I, 7.XVIe s.• Mais je ne suis pour censurer Vostre mestier : Tous estats tendent à l'argent, J. LE HOUX VII.Censure.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.