- censive
- (san-si-v') s. f.Terme de jurisprudence féodale.1° L'étendue des terres d'un fief qui devaient des cens. Il était dans la censive d'un tel.• Si j'achetais une toise de terrain dans la censive de monseigneur l'abbé, je deviendrais serf de monseigneur, et tout mon bien lui appartiendrait, fût-il situé à Pondichéry, VOLT. Lett. Dupont, 23 févr. 1776.2° Terre possédée sous la condition d'un cens, primitivement par des vilains, des roturiers. Certaines terres furent données en fief, d'autres en censives.3° Redevance en argent ou en denrées que certains biens devaient au seigneur dont ils relevaient.• Le laboureur cultivant pour soi seul, sans ferme ni censive, P. L. COURIER I, 322.XIIIe s.• Tybaut tient vignes, trois arpenz, qui sont en tel leu, en tel censsive, Liv. des mét. 127.• Et tout ainsi que comme noz disons des censix, disons noz de toz heritages tenus en vilenage, BEAUMANOIR XIX, 24.• Car autrement porroient avoir moult d'anui li segneur de qui les censives sunt tenues, BEAUMANOIR XLV, 24.• L'en doit semondre de chetel, segont la loi, et de heritages et de censives, à huit jorz, et de fiez, à quinze jors, Liv. de just. 83.XVIe s.• Pour les hommaiges, fiefs, denrées de censives, et tous les aultres droits seigneuriaux, CARL. IV, 31.Bas-lat. censiva, de census, cens.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.