- cavillation
- (ka-vil-la-sion) s. f.Terme de barreau et de controverse. Mauvaise chicane, dérision, moquerie.• Pour ne rien retenir qui puisse laisser la plus petite couleur aux cavillations les plus destituées même d'apparence, il faut dire que...., SAINT-SIMON 372, 191.• J'admirai les cavillations de ses réponses, SAINT-SIMON 340, 209.XIIIe s.• Bien eüst excusacions Par quiexque cavillacions, la Rose, 18314.• Les renonciations qui sunt mises es lettres sunt bones ; car s'eles n'estoient, on porroit moult de cavillations metre avant contre les lettres, BEAUMANOIR XXXV, 29.XIVe s.• Et se aucun par cavillacion disoit que la decretale parle de celui qui...., ORESME Eth. 162.XVe s.• Son frere le duc de Glocestre y estoit plus froid que lui, et ressoignoit [craignait] les cavillacions et deceptions des paroles colorées des François, FROISS. III, IV, 35.XVIe s.• C'est une cavillation trop imprudente de dire que...., CALV. 123.• Et n'y a subtilité ne cavillation qui les puissent excuser que cette façon ne soit perverse, CALV. Préf. des Ps. de Marot..• Paix jurée tant solennellement par personnes sacrées et de si haute extraction, en termes non sujets à cavillation, D'AUB. Hist. II, 252.Provenç. cavilhatio ; espagn. cavilacion ; de cavillationem.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.