- cartel
- (kar-tèl) s. m.1° Appel en duel. Donner, recevoir, accepter, refuser un cartel.• Il fut réveillé le lendemain par un cartel, HAMILT. Gramm. 6.• César envoya-t-il un cartel à Caton ?, J. J. ROUSS. Hél. I, 57.• Vous êtes beaucoup plus propre à écrire un cartel qu'une lettre, VOIT. Lett. 29.• Qu'est-ce que vous dites ? Je ne me bats jamais au soleil couché ; on risque de s'estropier ; lisez le cartel, c'est pour demain, PICARD La petite ville, IV, 11.2° Autrefois, dans les tournois, défi de chevalier à chevalier.• Soit que l'honneur à la barrière L'appelle à débattre un cartel, MALH. II, 3.3° Règlement entre des nations belligérantes pour la rançon ou l'échange de prisonniers de guerre.• On échangea mon cornette, et ainsi le cartel s'établit insensiblement, RETZ II, 227.• Les alliés envoyèrent le cartel pour l'échange des prisonniers, SAINT-SIMON 41, 230.• Il n'y eut jamais de cartel d'échange entre Charles et le czar, VOLT. Charles XII, 4.Terme de marine. Bâtiment portant les prisonniers qui doivent être échangés.4° Terme de blason. Écu.5° Encadrement de certaines pendules portatives faites pour être appliquées à une muraille, à un lambris.La pendule même. Un cartel en bronze. Le cartel de la salle à manger retarde d'un quart d'heure.6° Ornement dans les bordures des tableaux, des trumeaux, des cheminées, etc.XVe s.• Le suppliant leur bailla ou fit bailler à un chascun un cartellet ou rescrit contenant...., DU CANGE cartellus..XVIe s.• Xercès escrivit un cartel de desfi au mont Athos, MONT. I, 22.• En fait de bataille, le defendeur est tenu de confesser ou nier le fait dès le mesme jour qu'il reçoit le cartel, LOYSEL 810.• Il s'oublia tant que de luy escrire un cartel de deffi, pour lequel il maintenoit ne luy estre aulcunement subject ny vassal, CARLOIX VIII, 20.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.