- cachet
- (ka-chè ; le t ne se lie pas dans la conversation ; l's se lie : des ka-chè-z élégants ; cachets rime avec traits, succès, paix) s. m.1° Petit sceau qu'on applique sur de la cire. Un cachet bien gravé. Cachet de chiffres. Le cachet d'un fabricant.2° La matière qui porte l'empreinte même. Le cachet est rompu. C'est bien là son cachet.Fig. Mettre un cachet sur la bouche de quelqu'un, lui imposer de garder un secret.• Pontchartrain et sa femme l'appelaient leur muet, parce que la charité avait mis un cachet sur sa bouche, SAINT-SIMON 198, 143.Cachet volant, cachet qui n'adhère qu'au pli supérieur d'une lettre sans la fermer.3° Lettre de cachet, lettre au cachet du roi et contenant un ordre de sa part.• La lettre de cachet que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire, BOSSUET Lett. 2.En particulier, lettre d'exil ou lettre d'emprisonnement. Être exilé par lettre de cachet. Une lettre de cachet l'envoya à la Bastille.• M. de Péréfixe avait fait main basse sur la Sorbonne et répandu grand nombre de lettres de cachet, SAINT-SIMON 58, 229.4° Petite carte portant un cachet, ou du moins une marque et servant à tenir le compte du nombre de fois qu'on fait une chose. Ce maître de danse prend cinquante francs pour douze cachets, c'est-à-dire douze leçons. On a quinze cachets pour vingt-cinq francs chez ce restaurateur, c'est-à-dire quinze repas.Familièrement, courir le cachet, donner des leçons en ville.5° Marque caractéristique. Cet écrivain a son cachet. Le cachet d'originalité est empreint sur cet ouvrage. Langage qui porte le cachet de la candeur.• Jeune homme, recevez dans votre âme encore flexible le cachet de la vérité, J. J. ROUSS. Ém. IV.XVIe s.• On lui envoya encore des blancs seings pour estre remplis à sa discretion, et des cachets volans nouvellement mis en usage par ladite assemblée pour s'en servir ainsi qu'il aviseroit bon estre, D'AUB. Vie, p. CXI.• Pour ung cachet d'or, auquel il y a deux figures de relief esmaillées, DE LABORDE Émaux, p. 181.Cacher, parce que le cachet cache.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.