- évasion
- (é-va-zion ; en vers, de quatre syllabes) s. f.1° Action de s'évader.• C'eût été [le plaidoyer pour Mme de Mazarin] un bon morceau pour votre recueil, et d'autant plus nécessaire qu'on y aurait trouvé bien des choses qui excuseraient l'évasion de Mme de Mazarin, BAYLE Lett. à Des Maizeaux, 19 janv. 1706.• Napoléon, qui depuis accusa Davoust de l'évasion de l'aile gauche des Russes, pour être resté quatre jours dans Minsk, SÉGUR Hist. de Nap. IV, 6.2° Fig. Moyens, arguments évasifs.• Une lettre qui lui prépare des apologies et des évasions, BOSSUET Lett. quiét. 137.• Elle n'opposa à la bonté que des évasions et des artifices, MASS. Car. Sam..• Pour ne laisser aucune évasion à l'erreur que je combats, MASS. Car. Fautes lég..• Point d'évasion, monsieur : elle était d'une humeur charmante ; en sortant d'avec vous on la voit fondre en larmes, BEAUMARCH. Mère coupable, II, 19.XVe s.• Je faiz doubles conclusion, Je treuve [trouve] tant d'evasions, D'escriptures en parchemin, E. DESCH. Poésies mss. f° 373, dans LACURNE.XVIe s.• Ceux qui ont voulu estre les plus subtils entre eux, ont trouvé ceste evasion pour eschapper, c'est que ...., CALV. Inst. 487.• Lui offrir 200 mil escus pour fermer les yeux à l'evasion de son prisonnier, D'AUB. Vie, CIV.Lat. evasionem, de evadere (voy. évader).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.