- étourdissement
- (é-tour-di-se-man) s. m.1° Ébranlement causé par un coup violent ou par une forte commotion. Son étourdissement dura longtemps.2° État de trouble cérébral qu'on éprouve soit en montant sur un édifice élevé, soit en regardant dans un abîme, soit par une cause interne.• Et comme sans mesure il veut toujours monter, Son étourdissement le fait précipiter, TRISTAN Panthée, III, 5.• Vous avez des étourdissements ; comment avez-vous résolu de les nommer, puisque vous ne voulez plus dire des vapeurs ?, SÉV. t. IX, Lett. 891, p. 60, dans POUGENS.3° Trouble où nous jette un malheur subit, une mauvaise nouvelle. Le premier étourdissement passé, on parvint à calmer sa douleur.4° Action de s'étourdir sur.• Qu'est-ce donc, après tout, que leur malheureuse incrédulité, sinon une erreur sans fin, une témérité qui hasarde tout, un étourdissement volontaire et, en un mot, un orgueil qui ne peut souffrir son remède, c'est-à-dire qui ne peut souffrir une autorité légitime ?, BOSSUET Ann. de Gonz..5° État qui fait tourner la tête par orgueil, vanité, etc.• Il est bien difficile d'être aussi fortuné sans un peu d'étourdissement, MARMONTEL Mém. XI.6° Terme de médecine vétérinaire. Sorte de maladie qui attaque les bestiaux.XVIe s.• Quand il fut revenu de ce grand estourdissement, il demanda le nom de son vainqueur, Mém. sur Duguescl. ch. 2.• Au lieu de servir à esteindre le feu, [les témoins d'un duel] aident à l'enflammer davantage, et souvent à la ruine d'euxmesmes, penitence tres meritoire à un tel estourdissement, LANOUE 249.Étourdir. On trouve dans l'ancienne langue estourdison, et au XVIe siècle estourdiment, à côté d'estourdissement.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.