x

x
(iks', ou, suivant l'épellation moderne, kse) s. m.
   Lettre consonne qui est la vingt-troisième de l'alphabet.
   Jambes en X, se dit des genoux tournés en dedans et se touchant.
   X, dans les chiffres romains, vaut 10 ; XI, 11 ; XII, 12 ; XIII, 13 ; XIIII ou XIV, 14, etc. XX ; 20 ; XXX, 30 ; XXXX ou XL, 40, etc. Surmonté d'un trait, dans cette forme X il vaut 10000 ; couché, il se prenait pour 1000.
   Dans le comput ecclésiastique, marque le dimanche.
   Sur les monnaies de France, indique qu'elles ont été frappées à Amiens, selon l'Encyclopédie, à Aix selon le dictionnaire de Trévoux.
   En marge des anciens manuscrits, X est une note critique qui indique une expression inusitée ou une figure trop hardie.
   Il sert aussi quelquefois à noter les endroits remarquables.
   X ou x s'emploie d'ordinaire, en algèbre, pour désigner l'inconnue ou une des inconnues.
   Il se dit quelquefois figurément, dans le langage philosophique, d'une chose que l'on cherche.
   Familièrement, les x, l'algèbre, les mathématiques. Fort en x, fort en mathématiques.
   Des xx redoublés admirant la puissance, Il croit que Varignon est seul utile en France, VOLT. Ép. 50.
   Nom donné familièrement aux élèves de l'école polytechnique.
   Un x ou un ixe, chez les tapissiers, est un petit tabouret dont les pieds croisés offrent la figure de cette lettre.
   Poinçon d'acier au bout duquel se trouve gravé un x, pour frapper ou imprimer cette lettre.
   X, espèce de phalène.
   1. X a tantôt la prononciation de ks, comme dans extrême ; tantôt celle de gz, comme dans exercice ; tantôt celle de k, comme dans exception. Au reste la prononciation en est marquée en particulier. à chaque mot de ce dictionnaire
   2. Dans quelques noms de lieux, x se prononce comme s : Auxerre, Bruxelles, dites ô-sê-r', Brusè-l'.
   3. En certains mots, il sonne z : deuxième, sixième, etc.
   4. à la fin des mots où il n'est pas muet, il se prononce comme ks : préfix, sphinx, etc.
   5. Dans la plupart des mots x final est muet et ne sert qu'à rendre plus grave le son de la voyelle : paix, choix, généreux.
   6. Cet x final se lie et prend le son de z : Baux à longues années, bô-z à.... Un choix heureux, choi-z heureux ; une paix inattendue, pê-z inattendue.
   7. Dans certains mots, x final sert à marquer le pluriel : choux, oiseaux, etc. Il remplace aussi quelquefois l's radicale finale, comme dans jaloux. Dumarsais, Oeuv. t. IV, p. 101, suppose que cela vient des maîtres d'écriture, qui ont préféré l'x à l's, l'x offrant à la main la liberté de faire ces figures inutiles qu'ils appellent traits. Cet usage est bien plus ancien que les maîtres d'écriture auxquels Dumarsais fait allusion ; il appartient au moyen âge, dont l'orthographe variable substitua souvent l'x à l's finale.
   Lat. x ; grec, xi, lettre double composée de kappa et de sigma.

Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. . 1872-1877.

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