- usufruit
- (u-zu-frui) s. m.Terme de droit. Démembrement du droit de propriété, qui comprend le droit de se servir de la chose pour l'usage auquel elle est destinée, et le droit de percevoir les fruits et produits de la chose ; mais qui diffère de la propriété en ce qu'il ne donne ni le droit de détruire ou d'aliéner la chose, ni la perpétuité, l'usufruit étant essentiellement viager.• Mme de la Fayette assure tout son bien, elle n'en veut que l'usufruit, SÉV. 581.• Il [M. Bernoulli] traitait du prix où l'on doit légitimement mettre des rentes viagères et des usufruits, selon les différents âges, du temps où un absent doit être censé mort, des assurances entre marchands, de la probabilité des témoignages, FONTEN. Montmort..• Cet Innocent III, pour avoir le suffrage de l'empereur, lui cède, à lui et à ses enfants, l'usufruit de tous les domaines de la comtesse Mathilde, par un acte daté du 13 juin 1133, VOLT. Moeurs, 47.• L'usufruit est le droit de jouir des choses dont un autre a la propriété, Code civ. art. 578.• L'usufruit qui n'est pas accordé à des particuliers ne dure que trente ans ; l'usufruit accordé jusqu'à ce qu'un tiers ait atteint un âge fixe, dure jusqu'à cette époque, encore que le tiers soit mort avant l'âge fixé, ib. art. 619 et 620.• Si un usufruit a été constitué en dot, le mari ou ses héritiers ne sont obligés, à la dissolution du mariage, que de restituer le droit d'usufruit, et non les fruits échus durant le mariage, ib. art. 1568.Usufruit légal, droit de jouissance du père et de la mère sur les biens de leurs enfants mineurs.XIVe s.• Retenu audit Pierrot le usfruit desdiz vingt sols parisis le cours de sa vie tant seulement.... et que ledit couvent ne puisse riens reclamer oudit usfruit, DU CANGE usufructuare..XVIe s.• Cela nous admoneste en ces mois si plaisans De ne frauder en rien l'usufruit de nos ans, RONS. Élég. 12.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.