- tenailler
- (te-nâ-llé, ll mouillées, et non pas te-nâ-yé) v. a.Supplicier avec des tenailles ardentes.• Il [Damiens] fut tenaillé avec de grosses pinces ardentes aux bras, aux cuisses et à la poitrine, VOLT. Hist. parl. LXVII.• L'évêque [de Munster], après l'avoir quelque temps montré [Jean de Leyde, le chef des anabaptistes] de ville en ville, comme on fait voir un monstre, le fit tenailler avec des tenailles ardentes, VOLT. Moeurs, 132.Fig.• C'est me faire beaucoup de bien, en me reprochant que je ne le mérite pas ; et cela est proprement me baiser la main, en me tenaillant le coeur, VOIT. Lett. 6.• Maudit soit l'auteur dur, dont l'âpre et rude verve, Son cerveau tenaillant, rima malgré Minerve, BOILEAU Épigr. XIV.XVIe s.• Et le poignant regret qui tenaille mon ame, DESPORTES Diane, II, 8.• Pour alleger mon esprit languissant, Qu'amour tenaille à secrettes attaintes, DESPORTES Cléonice, XXXIV.• Poltrot mené à Paris est tenaillé et tiré à quatre chevaux, D'AUB. Hist. I, 181.• Ils ne vouloient point attaquer le logis du siege, tant pour estre les trenchées bien tenaillées, que d'autant que la principale force des Affricains estoit en cavallerie, D'AUB. ib. I, 187.Tenaille.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.