- suture
- (su-tu-r') s. f.1° Terme de chirurgie. Opération qui consiste à coudre les lèvres d'une plaie pour en obtenir la réunion. Suture à points séparés ou suture entrecoupée. Suture enchevillée ou emplumée. Suture entortillée. Suture à points passés. Suture du pelletier ou en surjet.• Les orties de mer peuvent être greffées ; on peut réunir les moitiés de différentes orties ; mais, pour les assujétir, on est obligé d'avoir recours à la suture, BONNET Consid. corps org. Oeuvr. t. v, p. 348, dans POUGENS..Sutures métalliques, celles dans lesquelles on emploie des fils d'or et d'argent très fins qui ne déterminent pas de suppuration des tissus qu'ils traversent, ni autour d'eux lorsqu'ils restent inclus dans l'épaisseur des tissus lors de la cicatrisation de certaines plaies.2° Terme de botanique. Nom donné aux lignes généralement peu saillantes qui indiquent les points où les ruptures doivent avoir lieu, lignes qu'on a comparées aux lignes saillantes des linges qui ont été réunis par une couture.3° Terme d'anatomie. Jointure de deux os du crâne ou de la face, réunis par des dentelures.• Ces jointures dentelées qu'on nomme les sutures du crâne, et par où les parties qui le composent se trouvent étroitement unies, MAIRAN Elog. de Hunauld..Suture fronto-pariétale, celle du frontal avec les deux pariétaux.Suture frontale, celle qui unit ensemble les deux pièces osseuses dont le frontal se compose dans l'origine.4° Fig. En termes de littérature, travail fait après une suppression et pour la dissimuler. Le retranchement de cette scène a rendu une suture nécessaire.5° Genre de coquilles bivalves.XVIe s.Provenc. espagn. et ital. sutura ; du lat. sutura, de suere, coudre ; sanscr. siv, coudre, sevana, aiguille.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.