- recrépir
- (re-kré-pir) v. a.1° Crépir de nouveau. Recrépir une muraille.Fig.• [Vous dites à chaque génération] : Recrépis le vieux mur écroulé sur ta race, LAMART. Harm. IV, 13.2° Par extension. Recrépir un visage, en cacher les rides à l'aide du fard.• Une pommade du Pérou qui rend le teint uni comme un miroir, et recrépit les trous de la petite vérole, DANCOURT l'Opér. Barry, prol. SC. 4.3° Fig. Donner à un ouvrage de littérature un remaniement qui en masque quelques défauts comme fait le recrépissage d'un mur.• Ce qu'il y a de plaisant, c'est qu'en recrépissant ce vieux genre subalterne [Arlequin et Scaramouche], l'auteur prétend avoir ressuscité le bon comique de Molière, LAHARPE Correspond. t. III, p. 189.• Lemierre.... a voulu recrépir un Térée qui était tombé, LAHARPE ib. t. V, p. 351.Recrépir une vieille histoire, un conte, les rajeunir, leur donner une forme nouvelle.4° Fig. Recrépir quelqu'un, lui donner quelque fortune, quelque lustre.• Saint-Hérem avait été grand louvetier, et avait vendu à Heudicourt pour le recrépir, SAINT-SIMON 97, 25.5° Fig. Masquer, cacher.• La dissimulation farde les amitiés nouvelles, et recrépit les vieilles haines, DUFRÉNY Double veuvage, III, 2.Re..., et crépir.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.