- recogner
- (re-ko-gné) v. a.1° Cogner de nouveau. Cet enfant vient de se recogner la tête.2° Fig. Renfoncer, faire rentrer.• Il n'y a plus aucune plaie [à la jambe].... mais l'endroit était demeuré si dur, et tant de sérosités y avaient été recognées par les eaux froides...., SÉV. 13 juin 1685.• " Les ennemis sont battus, et tout est à nous : " Villars à l'instant recogne ses larmes et court avec Magnac à l'infanterie, SAINT-SIMON 111, 198.3° Repousser. Nos troupes recognèrent l'ennemi.En ce sens, il a vieilli.4° Populairement. Repousser durement, battre. Ces insolents se firent recogner.XIIIe s.• Et se l'une des lances est plus grant de l'autre, le seigneur les deit faire recoigner d'un point, et deit les deus champions faire bien garder à l'aler ou champ, Ass. de J. I, 167.XVe s.• [à la bataille d'Azincourt] Les Anglois furent fort recognés d'abord, P. DE FENIN p. 460, dans LACURNE.XVIe s.• Le peuple voit arriver des Adrets à sa ville, prend courage à sa veue, recongne Gondrin dans son logis comme il pensoit gagner l'une des portes....., D'AUB. Hist. I, 145.• Les Anglois firent une grande sortie, de laquelle estans recongnés dans la ville...., D'AUB. ib. I, 199.Re..., et cogner.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.