- reclure
- (re-klu-r') v. a. usité seulement à l'infinitif et aux temps composés : j'ai reclus, j'avais reclus, etc.Renfermer dans une clôture rigoureuse, priver de toute communication avec le reste des hommes.Se reclure, v. réfl. S'enfermer et ne voir personne.XIIe s.• Pluisur rei le requerent en dreit pelerinage, Gens de divers païs, de mult divers language, Prelat, moine reclus, Th. le mart. 158.XIIIe s.• Qui de fame vuet avoir grace, Mete la tous jors en espace ; Jà cum recluse ne la tiengne, Ains voise [aille] à son voloir et viengne, la Rose, 9751.XIVe s.• Sa main [de Milon] demora en la fente, qui se reclost quand le coing fu hors, ORESME Eth. 44.XVIe s.• Le lieu estoit tellement reclus qu'on n'y pouvoit rien voir, CALV. Instit. 54.• Les plus reclus secrets et plus cachées subtilitez de la geometrie, AMYOT Numa, 35.• Sera bon, en mesme temps qu'on bisne la vigne, qu'en certains endroits du Languedoc on appelle reclorre, de la faire espamprer et esbourgeonner, O. DE SERRES 174.Prov. reclaure, resclure, part. reclus ; espagn. recluir, part. reclu o ; ital. richiudere, port. richiuso ; du lat. recludere, qui veut dire ouvrir, mais, dans les bas temps, fermer, de re, et claudere, fermer (voy. clore).SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRERECLURE. Ajoutez : La seule détention de sa personne [de la femme du maréchal d'Ancre] en lieu où elle avait conseillé de reclure l'un des plus proches du sang royal, les Larmes de la marquise d'Ancre, Paris, 1617, p. 10.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.