- prosodie
- (pro-zo-die) s. f.1° Terme de grammaire. Prononciation régulière des mots conformément à l'accent.• On lit plus lentement qu'on ne parle ; ainsi la prosodie doit être plus marquée dans la lecture et bien plus encore au barreau, dans la chaire, sur le théâtre, D'OLIVET Prosod. franç. 5.• Puisque nous avons certainement une prosodie, on parviendra tôt ou tard à la bien connaître, D'OLIVET ib. IV.• On s'aperçoit facilement des fautes contre la prosodie dans une chanson mal parodiée sur un air connu, D'ALEMB. Éloges, Régn. Desmarais note 7.Quelquefois prosodie se dit de la longueur ou brièveté des syllabes.• La différence peut-être la plus marquée entre la prosodie de la langue française et celle des langue grecque et latine, différence que l'abbé d'Olivet paraît n'avoir pas assez connue, c'est la quantité de syllabes communes que renferme la première, D'ALEMB. Éloges d'Olivet, note 7.2° Dans les colléges, connaissance des règles de la quantité en grec et en latin, des syllabes qui sont longues ou brèves ; de la mesure des différents vers. Cet enfant sait bien la prosodie latine.Livre qui traite de cette science. Traité de prosodie. Acheter une Prosodie. Les anciens dans ce sens auraient dit plutôt Traité de métrique.XVIe s.• La prosodie et l'orthographe sont repandues dans toute la grammaire, comme le sang et les esprits dans le corps tout entier, RAMUS dans LIVET, Gramm. franç. p. 181.Lat. prosodia. Le mot grec signifie primitivement le chant dont on accompagne un instrument, puis la cadence des vers, et, spécialement, l'accent du mot ; enfin la quantité longue ou brève des syllabes, qui déterminent la justesse des vers.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.