- procuration
- (pro-ku-ra-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.1° Pouvoir donné par quelqu'un à un autre d'agir en son nom.• Elle [la femme du prince d'Orange] a donné procuration à son mari, pour prendre possession du royaume d'Angleterre [après la déchéance de Jacques II], SÉV. 478.• Un homme qui révoque sans aucune raison la procuration qu'il m'a donnée, FÉN. t. II, p. 33.• Tout mandataire est tenu de rendre compte de sa gestion, et de faire raison au mandant de tout ce qu'il a reçu en vertu de sa procuration, Code Nap. art. 1993.2° L'acte qui fait foi de cette délégation.• J'ai vu M. Revol, qui m'a conseillé de vous envoyer ma procuration pour agir pour ma sûreté, SÉV. à d'Hérigoyen, 20 juil. 1686.3° Anciennement. Droit de procuration, frais d'entretien fournis par les curés lors des visites de l'archidiacre.XIIIe s.• Et por ce parlerons des procureurs et de dex qui sont establi à pledier por autrui, et queles procurations doivent estre fetes, BEAUMANOIR IV, 4.XVe s.• Ceux de Bergerac lui jurerent feauté et hommage [au comte Derby], et le reconnurent à seigneur au nom du roi d'Angleterre, par vertu de la procuration qu'il en portoit, FROISS. I, I, 221.XVIe s.• Le droict de ces visitations appellées procurations, PASQ. Rech. III, p. 225, dans LACURNE.Prov. procuration ; espagn. procuracion ; ital. procurazione ; du lat. procurationem, de procurare, procurer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.