- probité
- (pro-bi-té) s. f.Exacte régularité à remplir tous les devoirs de la vie civile.• Une probité passionnée, indocile, impétueuse, qui suit plutôt la fougue de la nature que la discipline de la raison, qui a plus de courage que d'adresse, BALZ. De la cour, 6e disc..• La probité sévère est digne qu'on l'estime ; Elle a tout ce qui fait un grand homme de bien, CORN. Othon, II, 4.• Examinez hardiment et sévèrement ; bas toute tendresse ! car j'ose bien vous dire que, sur le fait d'une probité très exacte et d'une fidélité sincère, je ne crains ni le roi, ni vous, ni tout le genre humain ensemble, Lettre de Vauban à Louvois, Revue des Deux-Mondes, 1er février, 1862, p. 632.• Celui qui dit incessamment qu'il a de l'honneur et de la probité, qu'il ne nuit à personne, qu'il consent que le mal qu'il fait aux autres lui arrive, et qui jure pour le faire croire, ne sait pas même contrefaire l'homme de bien, LA BRUY. V.• Ils sont hommes de probité, femmes régulières, MASS. Carême, Mauvais riche..• La fidélité aux lois, aux moeurs et à la conscience fait l'exacte probité, DUCLOS Consid. moeurs, IV.• La probité est la vertu des pauvres ; la vertu doit être la probité des riches, ID. ib..• Le jour où le ministre se vanta d'avoir dans son portefeuille le tarif de toutes les probités de l'Angleterre, RAYNAL Hist. phil. XIX, 2.C'est la probité même, c'est un homme plein de probité.PROBITÉ, INTÉGRITÉ. La probité est uniquement relative aux devoirs envers autrui et aux devoirs de la vie civile. à intégrité s'attache l'idée particulière d'une pureté qui ne se laisse entamer ni corrompre.XVIe s.• La probité, qui n'est accompagnée de l'heur, est toujours mesprisée, D'AUB. Conf. II, 9.• Sa probité [de Jeanne Gray], sa doctrine aux langues grecque et hebraïque et sa constance rendirent sa mort efficacieuse, D'AUB. Hist. I, 76.Lat. probitatem, de probus, probe.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.