- pondre
- (pon-dr'), je ponds, tu ponds, il pond, nous pondons, vous pondez, ils pondent ; je pondais ; je pondis ; je pondrai ; je pondrais ; que je ponde, que nous pondions ; que je pondisse ; pondant, pondu, v. a.1° Faire des oeufs, en parlant d'une femelle d'oiseau.• ... Celui dont la poule, à ce que dit la fable, Pondait tous les jours un oeuf d'or, LA FONT. Fabl. V, 13.Familièrement et ironiquement. Je t'en ponds, manière de refuser en se moquant qui équivaut à je t'en casse.Il se dit d'autres animaux que les oiseaux. La tortue pond ses oeufs dans le sable.Fig. et familièrement.• Un extrait baptistaire de l'enfant qu'elle aura pondu, BOURSAUT Lett. nouv. t. III, p. 198, dans POUGENS.• Le roi rit beaucoup de madame l'abbesse et de son poupon, que, pour se mieux cacher, elle était venue pondre en pleine hôtellerie, SAINT-SIMON 95, 3.2° V. n. La poule a pondu.• La fécondité ordinaire des poules consiste à pondre presque tous les jours ; on dit qu'il y en a en Samogitie, à Malaca et ailleurs qui pondent deux fois par jour, BUFF. Ois. t. III, p. 111.Fig. Nos poules pondent pour lui, c'est lui qui profite de notre travail, de notre bien.Fig. Il pond sur ses oeufs, se dit d'un homme riche et qui a toutes ses aises.• Votre marchand pondait apparemment sur ses oeufs, et tout le monde n'a pas le moyen d'entretenir deux femmes dans sa maison, VOLT. Lett. Mariott, 20 mars 1766.Fig. et très familièrement. Pondre deux dans un même nid, se dit de deux hommes qui ont accointance avec une même femme.• En même nid furent pondre tous deux, LA FONT. Deux amis..XIIIe s.• Pinte.... Cele qui les gros oes [oeufs] ponnoit, Ren. 1334.XVIe s.• Castor et Pollux, de la cocque d'un oeuf, pont et esclouz par Leda, RAB. Garg. I, 6.• Là veismes les cocques des deux oeufz jadyz pounuz et esclouz par Leda, RAB. ib. V, 10.• Elle y peut bien pondre, mais elle n'y couvera pas, COTGRAVE .
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.