- plusieurs
- (plu-zieur ; l's se lie d'ordinaire : plu-zieur-z hommes) adj. pl. des deux genres, indiquant un nombre indéfini, un nombre plus ou moins considérable.• La Parque et ses ciseaux Avec peine y mordaient ; la déesse infernale Reprit à plusieurs fois l'heure au monstre fatale, LA FONT. Fabl. VIII, 27.• Une femme est aisée à gouverner, pourvu que ce soit un homme qui s'en donne la peine ; un seul même en gouverne plusieurs, LA BRUY. III.• Il est très vrai que cet ouvrage [le Dictionnaire philosophique] est de plusieurs mains, VOLT. Lett. d'Alembert, 12 oct. 1664.Absolument. Plusieurs, un grand nombre de personnes.• Plusieurs pensent que.... Cet homme qui a fait la fortune de plusieurs... n'a pu soutenir la sienne, LA BRUY. VI.• Nous vivons dans des temps où la foi de plusieurs a fait naufrage, MASS. Carême, Avenir..XIe s.• De plusurs choses à remembrer li prist, Ch. de Rol. CLXXIII.• Encontre terre se pasment li plusur, ib. CLXXIV.XIIe s.• Et li douz chans des menus oisillons Fait as plusours de joie souvenir, Couci, XIII.• Par Dieu ! mere, trop dout [je crains] prendre seignor [mari] ; C'est uns marchés dont se plaignent plusor, Romancero, p. 73.XIIIe s.• Emprès se croisa Henris d'Anjo..., et pluseur preudomme dont li livres ne parole mie, VILLEH. VI.XVe s.• Jà murmuroient les plusieurs [la plupart] en Angleterre..., FROISS. I, I, 53.XVIe s.• J'ai veu plusieurs donner par leur mort reputation en bien ou en mal à toute leur vie, MONT. I, 67.• Ilz se vindrent joindre aux Insubriens, qui estoient plusieurs fois autant, AMYOT Marcel. 6.Provenç. plusor ; anc. ital. plusor ; formé par altération du lat. pluriores qui se trouve dans un auteur du VIe siècle, et qui est dérivé de plus, pluris.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.