- plaire
- (plê-r'), je plais, tu plais, il plaît, nous plaisons, vous plaisez, ils plaisent ; je plaisais ; je plus, tu plus, il plut, nous plûmes, vous plûtes, ils plurent ; je plairai ; je plairais ; plais, qu'il plaise, plaisons, plaisez ; que je plaise, que nous plaisions ; que je plusse, qu'il plût, que nous plussions, qu'ils plussent ; plaisant, plu, v. n.1° Agréer, être agréable, en parlant des personnes.• Pour plaire aux autres, il faut parler de ce qu'ils aiment et de ce qui les touche, éviter les disputes sur des choses indifférentes, leur faire rarement des questions, et ne leur laisser jamais croire qu'on prétend avoir plus de raison qu'eux, LA ROCHEFOUC. Réfl. div. 127.• Et pour n'avoir personne à sa flamme contraire, Jusqu'au chien du logis il s'efforce de plaire, MOL. Femm. sav. I, 3.• En sachant la passion dominante de chacun, on est sûr de lui plaire, PASC. Pens. VII, 14, éd. HAVET..• Elle connaissait si bien la beauté des ouvrages de l'esprit, que l'on croyait avoir atteint la perfection quand on avait su plaire à Madame, BOSSUET Duch. d'Orl..• Je serais très aise de plaire à Mme de Bonnevaux ; car peu de gens lui plaisent, et elle plaît à tous, MAINTENON Lett. à Mme de Brinon, 1679.• Qui cherche à plaire à tous ne doit plaire à personne, J. B. ROUSS. Flatt. IV, 2.• Il n'y a peut-être rien de plus fou et de plus faible, après les Velches, que ceux qui veulent leur plaire, VOLT. Lett. Mme du Deffant, 7 sept. 1774.Il se dit du charme qui captive un amant, une amante.• Votre fille me plut, je prétendis lui plaire, Elle est de mes serments seule dépositaire, RAC. Iphig. IV, 6.• Rosine : Si vous pouviez me plaire, ah ! comme je vous aimerais ! - Bartholo : Je te plairai, je te plairai ; quand je te dis que je te plairai, BEAUMARCH. Barb. de Sév. II, 15.2° Absolument. Avoir un charme.• Nous plaisons plus souvent dans le commerce de la vie par nos défauts que par nos bonnes qualités, LA ROCHEFOUC. Max. 90.• Il faut de l'adresse pour aimer ; l'on épuise tous les jours les manières de plaire ; cependant il faut plaire, et l'on plaît, PASC. Pass. de l'amour..• Elle vit le monde, elle en fut vue : bientôt elle sentit qu'elle plaisait, BOSSUET Anne de Gonz..• Il faut qu'en cent façons pour plaire il [l'auteur dramatique] se replie, Que tantôt il s'élève et tantôt s'humilie...., BOILEAU Art p. III.• Une femme coquette ne se rend pas sur la passion de plaire, LA BRUY. III.• Jamais homme n'a eu plus que lui [Fénelon] la passion de plaire, et au valet autant qu'au maître, SAINT-SIMON 380, 137.• Apprends qu'en ce bas monde Il vaut mieux plaire que servir, LAMOTTE Fabl. I, 7.• Il [le cardinal de Fleury] plaisait par ses manières nobles et aisées, et il ne paraissait vouloir plaire qu'autant que l'exige une politesse bien entendue, MAIRAN Éloges, Fleury..• Le don de plaire se trouve le plus souvent confondu avec celui de persuader, de conduire les hommes, MAIRAN ib..• Cette envie de plaire qui est à l'esprit ce que la parure est à la beauté, VOLT. Zadig, 8.• Je ne connais personne, je le répète, qui plaise aussi généralement que vous, et peu de personnes qui y soient plus sensibles, D'ALEMB. Portr. de Mlle de l'Espinasse..3° Être agréable, convenir, en parlant des choses.• On a pour toute règle que ce qui plaît est beau, et on ne songe pas que ce qui plaît aujourd'hui ne plaira plus demain, CONDIL. Art d'écr. IV, 5.• Il faut.... Prendre l'état qui vous plaira le plus, VOLT. Pauv. diab..Familièrement. Cela vous plaît à dire, s'emploie pour faire entendre que l'on n'accepte pas ce qui vient d'être dit.• Tout beau, berger, cela vous plaît à dire, TH. CORN. Berger extrav. II, 5.4° V. impers. Vouloir, trouver bon.• Qui peut ce qu'il lui plaît commande alors qu'il prie, CORN. Sertor. IV, 2.• Heureux, si vous voulez, malheureux, s'il vous plaît, MOL. Tart. III, 3.• Je vous prie tous deux de ne vous point en aller qu'on ne m'ait apporté mon habit, afin que vous me puissiez voir. - Tout ce qu'il vous plaira, MOL. Bourg. gent. I, 2.• Vous plaît-il un morceau de ce jus de réglisse, MOL. Tart. IV, 5.• Encore un petit mot. - Il ne me plaît pas, moi, MOL. ib. II, 2.• Il y a cette différence entre Dieu et les souverains, que, Dieu étant la justice et la sagesse même, il peut faire mourir sur le champ qui il lui plaît et en la manière qu'il lui plaît, PASC. Prov. XIV.• Il peut prononcer comme il lui plaît, ordonner selon qu'il lui plaît, exécuter tout ce qu'il lui plaît, BOURDAL. 1er dim. après l'Épiph. Dominic. t. I, p. 49.Avec que, le verbe qui suit se met au subjonctif. Il me plaît que vous fassiez cela.• Ceux, dit-il [le concile d'Elvire], qui retomberont dans leurs premiers crimes après le remède de la pénitence, il nous a plu qu'on ne leur permît pas de se jouer encore une fois de la communion, BOSSUET Sermons, Temps du jubilé, 3.Dans l'emploi impersonnel, l'infinitif qui suit est mis souvent sans préposition.• Et nos jours criminels ne pourront plus durer Qu'autant qu'à sa clémence il plaira l'endurer, CORN. Hor. V, 2.• Comme il faut dire : la faveur qu'il vous a plu me faire, la grâce qu'il vous a plu m'accorder, qui est meilleur que la faveur qu'il vous a plu de me faire, etc., MARG. BUFF. Observ. p. 110, 1668.• Vous plaît-il, don Juan, nous éclaircir ces beaux mystères ?, MOL. Festin, I, 3.Qui bon lui plaît, celui qu'il veut selon le bon plaisir. L'armée vint à Londres, et chassa qui bon lui plut de Westminster, CHATEAUB., Stuarts, Du commencement de la guerre civile.Cela va comme il plaît à Dieu, se dit d'une chose mal ordonnée, qui se fait mal.• Mais moi, grâce au destin, qui n'ai ni feu ni lieu, Je me loge où je puis, et comme il plaît à Dieu, BOILEAU Sat. VI.• Contentons-nous de nos vingt millions d'hommes et de nos cent vingt livres par tête, réparties comme il plaît à Dieu, VOLT. L'homme aux 40 écus, entretien avec un géomètre.• Le satyre est dessiné comme il plaît à Dieu, DIDER. Salon de 1765. Oeuv. t. XIII, p. 94, dans POUGENS.Tout ce qu'il vous plaira, se dit pour laisser à celui à qui l'on parle le soin d'achever une énumération.• Je le tiens galant homme en toutes les manières, Homme de qualité, de mérite et de coeur, Tout ce qu'il vous plaira, mais fort méchant auteur, MOL. Mis. IV, 1.• Vous verriez que toutes les femmes qui sont ici, ayant dans cette barque leurs maris, leurs fils, leurs frères, leurs cousins, ou tout ce qu'il vous plaira, ne laissent pas de vivre, de manger, de dormir, d'aller, de venir, de parler, de raisonner et d'espérer de revoir bientôt l'objet de leur inquiétude, SÉV. 466.Tout ce qu'il vous plaira, se dit aussi pour indiquer qu'on ne tient pas compte des objections.Ironiquement. Tant qu'il vous plaira, se dit pour indiquer qu'on accorde une chose par pure politesse, mais sans y rien attacher de sérieux.• Ce sont là, dites-vous, des extrémités ; il est vrai : mais extrémités tant qu'il vous plaira, rien n'est plus commun dans l'état du mariage, BOURDAL. 2e dim. après l'Épiphan. Dominic. t. I, p. 88.• Mon ami tant qu'il vous plaira ; moi d'abord, DIDER. Sur les caractères..S'il vous plaît, terme de politesse, pour demander quelque chose à quelqu'un.• Ne m'oubliez jamais dans vos prières, s'il vous plaît, MAINTENON Lett. à l'abbé Gobelin, 25 mai, 1675.Parfois, s'il vous plaît, est une façon polie de recommander avec énergie ce qu'on dit.• Une seconde fois avisez, s'il vous plaît, à traiter Laodice en reine comme elle est ; C'est moi qui vous en prie, CORN. Nicom. II, 3.• Et moi, ma petite fille, ma mie, je veux que vous vous mariiez, s'il vous plaît, MOL. Avare, I, 6.Plaît-il ? c'est-à-dire que demandez-vous de moi ?Cela se dit aussi pour faire répéter ce qu'on n'a pas bien entendu.Il est auprès de lui à plaît-il, maître, se dit d'un homme qui est auprès d'un autre d'une complaisance servile.• Aussi Godet fut-il un personnage devant qui le clergé rampait, et avec qui les ministres étaient à plaît-il, maître, SAINT-SIMON 249, 61.5° Plaise à Dieu, plût à Dieu que... ! formules de souhait.• Plaise à Dieu qu'il en soit ainsi ! Plût aux dieux que mon coeur fût innocent comme elles [comme mes mains] !, RAC. Phèdre, I, 3.• Plût à Dieu que l'histoire parlât davantage des hommes de génie, et moins de la méchanceté ou de l'imbécillité puissante, si ce n'est pour faire abhorrer l'une et mépriser l'autre !, D'ALEMB. Éloges, Trublet..Quelquefois le de ou même le que se supprime.• Plût à Dieu l'avoir tout à l'heure [le fouet] devant tout le monde, et savoir ce qu'on apprend au collége !, MOL. Bourg. III, 3.• Plût à Dieu vous savoir en chemin présentement ! il fait un temps de printemps, SÉV. 22 déc. 1677.• Plût à Dieu que vous lui eussiez gagné mille pistoles, et en être [que j'en fusse] de moitié !, HAMILT. Gramm. 3.À Dieu ne plaise ! marque l'éloignement, l'aversion que l'on a pour quelque chose.• À Dieu ne plaise que je vous laisse ignorer ce qui concerne les morts et la conduite que vous devez tenir à leur égard !, BOURDAL. Commém. des morts, Myst. t. II, p. 530.• Quand je serais d'humeur à me remarier, ce qu'à Dieu ne plaise...., MARIVAUX Marianne, 9e part..• Je n'ai point dit ceci pour diminuer rien de la distance infinie qu'il y a entre les vices et les vertus : à Dieu ne plaise !, MONTESQ. Esp. des lois, XIX, 11.6° Plaise, terme de formule dont on se sert dans quelques écrits ou mémoires que l'on présente. Plaise au roi, plaise à la cour m'octroyer.Nous voulons et nous plaît ce qui suit, formule qui était autrefois employée dans les édits et déclarations du roi.7° Se plaire, v. réfl. Être agréable à soi-même.• Et, toujours mécontent de ce qu'il vient de faire, Il plaît à tout le monde et ne saurait se plaire, BOILEAU Sat. II.• Si les femmes veulent seulement être belles à leurs yeux, et se plaire à elles-mêmes, elles peuvent sans doute, dans le choix des ajustements et de la parure, suivre leur goût et leurs caprices, LA BRUY. III.Être agréable l'un à l'autre.• Les femmes ne se plaisent pas les unes aux autres par les mêmes agréments qu'elles plaisent aux hommes, LA BRUY. III.• Fénelon vit Mme Guyon ; leur esprit se plut l'un à l'autre, SAINT-SIMON 31, 107.8° Se plaire à, prendre plaisir à.• Roi cruel ! ce sont là les jeux où tu te plais, RAC. Esth. III, 1.• Qui ne se plaît pas à Regnard n'est pas digne d'admirer Molière, VOLT. Mél. litt. Cons. à un journ..• Il y a bien de la différence entre se plaire à un travail et y être propre, J. J. ROUSS. Ém. III.On dit aussi : se plaire en, dans.• Que Dieu ne se plaisait pas aux temples faits de main, mais en un coeur pur et humilié, PASC. Pens. XV, 3 bis, éd. HAVET..• La créature qui se plaît en elle-même, BOSSUET Hist. II, I.• Ce roi, qui se plaisait dans la vérité, FLÉCH. Duc de Montausier..• Il [Lamotte] avait beaucoup d'amis, c'est-à-dire qu'il y avait beaucoup de gens qui se plaisaient dans sa société ; je l'ai vu mourir, sans qu'il eût personne auprès de son lit, en 1731, VOLT. Louis XIV, Écrivains..Se plaire à, avec le verbe à l'infinitif.• Mais il est aveuglé. - Mais il se plaît à l'être, CORN. Poly. III, 3.• La fortune se plaît à faire de ces coups, LA FONT. Fabl. VII, 13.• Insectes invisibles que la main du Créateur s'est plu à faire naître dans l'abîme de l'infiniment petit, VOLT. Microm. VI.On dit aussi avec un infinitif, bien que plus rarement, se plaire de.• Oui, j'écris rarement et me plais de le faire, RÉGNIER Sat. XV.• Et cette erreur extrême Est un mal que chacun se plaît d'entretenir, LA FONT. Fabl. I, 11.• Il en est peu qui fort souvent Ne se plaisent d'entendre dire Qu'au livre du destin les mortels peuvent lire, LA FONT. ib. II, 13.• Il faudrait être aveugle pour ne pas voir qu'il y a une puissance occulte et terrible qui se plaît de renverser les desseins des hommes, BOSSUET Sermons, Quinquagés. I.• Relevez, relevez ces superbes portiques Du temple où notre Dieu se plaît d'être adoré, RAC. Esth. III, 9.• C'est un bon mot sans doute, et qu'on se plaît d'entendre, VOLT. Disc. 7.• Il s'admire, et se plaît de se voir si savant, A. CHÉNIER Ép. 4.Avec faire on supprime quelquefois le pronom personnel.• Ceux que l'opinion fait plaire aux vanités, MALH. V, 8.9° Aimer à être avec certaines personnes.• On se plaît avec les gens dont on vient de mériter la reconnaissance, MARIVAUX Pays. parv. 4e part..• Il se plaisait avec les amis qu'il croyait avoir, mais il se plaisait encore plus avec lui-même, J. J. ROUSS. 2e dial..Aimer à être dans un lieu, s'y trouver bien.• Elle rejeta mon offre, me protesta qu'elle se plaisait fort à l'hermitage, J. J. ROUSS. Confess. IX..• Que j'aime ces bois solitaires ! Aux bois se plaisent les amants, Les nymphes y sont moins sévères, Et les bergers plus éloquents, GILB. Charme des bois..Il se dit aussi des animaux et des végétaux. Les perdrix se plaisent sur ce coteau.• Cette plante se cache sous les herbes et se plaît dans les lieux humides, BOUGAINVILLE Voy. t. I, p. 108, dans POUGENS.Le participe passé du verbe plaire est invariable : ils se sont plu à lire ; elles se sont plu en ce lieu. Cependant quelques grammairiens accordent en ce sens le participe ; voy. là-dessus la remarque à COMPLAIRE.CE QUI VOUS PLAÎT, CE QU'IL VOUS PLAÎT. Ce qui vous plaît signifie ce qui vous donne du plaisir, ce qu'il vous plaît signifie ce que vous voudrez. Cette distinction, bien que réelle, n'était pas toujours suivie anciennement : En ce temps-là il n'y avoit point de roi dans Israël ; mais chacun faisoit ce qui lui plaisait, SACI, Bible, Juges, XXI, 24 ; Non, je tombe d'accord de tout ce qui vous plaît ; Tout marche par cabale et par pur intérêt, MOL Mis. V, 1. Le sens veut, aujourd'hui du moins, ce qu'il lui plaisait, ce qu'il vous plaît.XIe s.• Ce respont Guenes : ne placet Dame Deu [ne plaise au Seigneur Dieu], Ch. de Rol. XXVI.• Deus, se lui plaist, à bien le vous mercie, ib. XXXVIII.XIIe s.• Itels briefs enveieient al saint humme ultre mer, Pur mielz plaisir al rei e pur lur sens mustrer, Th. le mart. 70.• Sire conpeing, plait-il vos [vous plait-il] escouter ?, Ronc. p. 47.• Car pleüst Deu [plût à Dieu] qui fit oisel volage...., ib. p. 65.• Quant vous plaira, s'ert [sera] ma peine merie [récompensée], Couci, II.• Et qu'il vous plaist à ouïr ma priere, ID. XVIII.• Diex ! pourquoi l'aim [l'aiméje], quant je ne lui puis plaire ?, ib. p. 125.• Cument purrad-il à sun seigneur plasir mielz que par noz testes trencher ?, Rois, p. 112.XIIIe s.• Car il ne plot [plut] à Dieu qui tout a à garder, Berte, III.• Si vi ung songe en mon dormant, Qui moult fut biax et moult me plot, la Rose, 27.• Biaus amis, que faites vous là ? Fait Courtoisie, ça venez, Et avecques nous vous prenez à la carole [danse], s'il vous plest, ib. 797.• Qu'à son signor [elle] puisse plaisir, Et Blanchefleur de mort garir, Fl. et Bl. 308.XVe s.• Sire, que plait vous ?, FROISS. I, I, 119.• Toutes ces choses plaisirent grandement au duc de Bourgogne, FROISS. II, II, 241.• La requeste qu'il vous a pleu me faire, COMM. Prol..• Notre ivrogne plus saoul qu'une grive partant des vignes, commença, s'il vous plaist, sa devote confession, LOUIS XI Nouv. VI.• Non pas que je dye qu'elle ne voulsist [voulût] aymer, ou que je la vaille, se humilité amoureuse ne s'en mesloit aucunement ; ainsi luy pleust à dire, Perceforest, t. v, f° 45.XVIe s.• Il me plaist de..., MONT. I, 69.• Se plaire en la compaignie de..., MONT. I, 91.• La lumiere qu'il plaist au soleil nous communiquer par ses rayons, MONT. I, 250.• La fortune se plaist à luy rompre la roideur de sa course, MONT. II, 117.• Nous nous plaisons plus des choses estrangieres que des nostres, MONT. IV, 68.• Il faut qu'ils se plaisent de son plaisir, qu'ils laissent leur goust pour le sien, LA BOËTIE 67.• La cigale se p'aist du chant de la cigale, RONS. 733.• Ja dieu ne plaise, dit-il, que sois jamais..., AMYOT Arist. 5.• Marchandise qui plaist est à demie vendue, OUDIN Curios. franç..Provenç. placer ; catal. plaurer ; espagn. placer ; portug. prazer ; ital. piacere ; du lat. placere. Il y avait de ce verbe deux infinitifs, plaisir et plaire ; le premier, régulier, vient du latin placere, e long ; l'autre plaire vient d'une vicieuse prononciation de placere, e bref.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREPLAIRE. - REM. Ajoutez :2. Régnier a dit se plaire que, avec un subjonctif suivant : L'amour est un enfant qui se plaît qu'on le voie, Dial. Cette tournure a vieilli, mais est bonne et pourrait être reprise.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.