- particulariser
- (par-ti-ku-la-ri-zé) v. a.1° Faire connaître les détails.• Un exact historien est obligé à particulariser les accidents importants de son histoire, SCARR. Rom. com. II, 15.• De la particulariser en détail [la ville d'Orléans dont il avait donné une description générale], je vous ennuierais, LA FONT. Lett. à sa femme, 30 août 1663.• On ne saurait écrire pour trop de monde, ni particulariser trop les cas, PASC. Prov. VIII.• Il [Moïse] ne parle point en l'air : il particularise et circonstancie toutes choses, comme un homme qui ne craint point d'être démenti, BOSSUET Hist. II, 3.• S'il faut être un peu en garde contre les historiens qui remontent à la tour de Babel et au déluge, il ne faut pas moins se défier de ceux qui particularisent toute l'histoire moderne, qui entrent dans tous les secrets des ministres...., VOLT. Russie, Préface.2° Rendre particulier, par opposition à généraliser.• Il faut particulariser cette proposition générale, PASC. Pens. IV, 6, éd. HAVET..Terme de jurisprudence criminelle. Particulariser une affaire, la poursuivre contre un seul de ceux qui s'y trouvent impliqués.3° Se particulariser, v. réfl. Devenir particulier.• Dans une grande république.... les intérêts se particularisent : un homme sent d'abord qu'il peut être heureux, grand, glorieux sans sa patrie, MONTESQ. Esp. VIII, 16.XVe s.• Et de ce, le dit Gentien n'avoit rien particularisé, ne nommé aucuns particuliers, JUVÉN. Charles VI, 1412.XVIe s.• Et estoit contraint le roy, s'il vouloit particularizer quelque bienfait [le donner à son gré à un particulier], de mentir à ceux-cy, et dire qu'il y avoit deja pourveu, CARL. II, 10.• Et à fin que rien ne leur defaillist de tout ce qui estoit particularisé par l'oracle, AMYOT Arist. 29.• Asteure [à cette heure] que la vieillesse me particularise et sequestre aulcunement des formes communes, MONT. IV, 124.Lat. particularis, particulier (voy. particulier).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.