- olive
- (o-li-v') s. f.1° Fruit à noyau dont on tire de l'huile.• De l'autre côté, Minerve donnait aux habitants de sa nouvelle ville l'olive, fruit de l'arbre qu'elle avait planté, FÉN. Tél. XVII.• Il faut cueillir les olives un peu avant leur maturité complète, lorsqu'on veut avoir de l'huile fine, GENLIS Maison rust. t. III, p. 256, dans POUGENS.• La Provence.... au penchant des collines pierreuses Forme la grasse olive aux liqueurs savoureuses, A. CHÉN. Hymne à la France..Olives noires, celles qu'on a laissées mûrir sur l'arbre et dont on fait l'huile la plus grasse.Olives vertes, celles que l'on conserve dans la saumure.Baril d'olives, plat d'olives, baril, plat d'olives vertes confites dans la saumure.Couleur d'olive, couleur verdâtre qui tire un peu sur le brun.• La Cafrerie, où les peuples sont de couleur d'olive, VOLT. Moeurs, 143.On dit aussi olive pour de couleur d'olive.• Le nitrate, de bleu, devient tout de suite olive...., THENARD Instit. Mém. acad. scienc. t. III, p. 455.Vert olive, vert qui a la nuance de l'olive.2° Il se dit quelquefois pour olivier.• Nous commençons depuis quelques jours à revoir le pavé [après la neige], qui nous fait le même plaisir que le rameau d'olive qui fit connaître que la terre était découverte, SÉV. Lett. à Bussy, 27 fév. 1679.• Il reconnaît le port couronné de rochers Où le vieillard des mers accueille les nochers, Et que l'olive épaisse entoure de son ombre, A. CHÉN. Élégies, I, 18.Le jardin des Olives, le jardin des Oliviers.Particulièrement. Branche d'olivier. L'olive est le symbole de la paix.• Il tenait d'une main cette olive sacrée, Présage consolant d'une paix désirée, VOLT. Henr. X..• Le front calme et serein, Mahomet marche en maître et l'olive à la main, VOLT. Mahom. II, 2.• Une coupe à la main, l'olive sur la tête, Le héros, pour calmer le dieu de la tempête, Des intestins sanglants qu'il jette dans les mers Et des flots d'un vin pur rougit les flots amers, DELILLE Én. V.Fig. Joindre l'olive aux lauriers, être pacifique, après avoir été guerrier victorieux.• Et de Minerve il joint l'olive Aux pénibles lauriers de Mars, LAMOTTE Od. t. I, p. 86, dans POUGENS.• Ses mains [de Henri IV] joignent l'olive aux lauriers triomphants, VOLT. Henr. IX..• Sous les lauriers qui le couronnent [Louis XV] L'olive est toujours dans ses mains, VOLT. Odes, 10.3° Poétiquement, l'olive se dit pour l'huile.• Et l'olive a coulé sur tes membres luisants, A. CHÉN. Idylles, Lydé..4° Boutons faits en olive, boutons en olive, ou, simplement, olives, boutons qui ont la forme d'une olive.Terme d'architecture. Ornement de sculpture, qui se taille sur les baguettes et sur les astragales, en forme d'olives.Terme de marine. Poulie à olive, sorte de poulie allongée employée pour l'artillerie.Terme de serrurerie. Bouton, piton, etc. de forme ovale.5° Genre de coquilles univalves.XIe s.• Branche d'olive en vos mains porterez, Ch. de Rol. v.XIIe s.• Souz une olive qui est belle et feuillie, Ronc. 115.XIIIe s.• Quiconques est huiliers à Paris, il puet faire huile de olives, de amandes, de nois, de chenevis et de pavoz, Liv. des mét. 159.XVIe s.• L'offrande de supplication estoit un rameau de l'olive sacrée entortillé à l'entour de laine blanche, AMYOT Thés. 21.• Ilz courent tous nuds par la ville oings de huile d'olif, AMYOT Anton. 16.• Cela fait preferer le cueillir des olives à la main, au battre, O. DE SERRES 706.Génev. olife, huile d'olive ; provenç. espagn. et ital. oliva ; du lat. oliva.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.