- occasionner
- (o-ka-zio-né ; en vers, de cinq syllabes) v. a.Donner occasion à.• Les passions n'étant que des sentiments et des pensées qui appartiennent purement à l'esprit, quoiqu'elles soient occasionnées par le corps, PASC. Passions de l'amour..• Il serait possible que la faute qu'a faite la cour de Pétersbourg, en rapprochant le territoire prussien de ses possessions, occasionnât un jour des hostilités, RAYNAL Hist. phil. V, 22.D'après Chifflet, Gramm. p. 98, occasionner n'est pas un bon mot. Ce blâme n'est pas juste ; occasionner est fait comme affectionner.XIVe s.• Le comte de Flandres fut plus occasionné de cette chose [en fut plus accusé] que nul autre, Chron. de St Denis, t. I, f° 269, dans LACURNE.XVIe s.• Les garnisons y retournerent en plus grand nombre, et les hontes qu'ils receurent occasionnerent le prince d'y envoyer une juste armée, D'AUB. Hist. I, 68.Occasion ; provenç. ocaisonar, ochaisonar, acaizonar ; esp. ocasionar ; ital. accagionare.• L'ancien français achoisoner, le provençal ocaisonar, l'espagnol et l'italien signifient inculper, accuser (de occasion, qui avait eu le sens de blâme, reproche, difficulté) : Cil qui la loi firent pugnissent l'ome de cele ignorance de quoi il est achoisonez par sa negligence, BRUN. LATINI Trés. p. 279.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.