- auge
- auge 1.(ô-j') s. f.1° Pierre creuse ou pièce de bois creuse où mangent et boivent les chevaux et les bestiaux.2° Vaisseau de bois dans lequel les maçons délayent leur plâtre.3° En parlant du cheval, cavité extérieure de la tête, circonscrite par les ganaches, et ayant pour fond la base de la langue.4° En hydraulique, roue à auges (voy. auget).5° Terme de physique. Pile à auges, pile où les couples d'éléments, zinc et cuivre, sont placés et mastiqués dans une boîte longue, de manière à laisser entre eux des vides où l'on verse le liquide acidulé, et qu'on a comparés à des auges.6° Vase placé au bout du moule où le plombier coule les tables de plomb avant de les laminer.Auge de coffret, sorte de petite cuvette carrée, creusée dans un coffret de giberne pour contenir des cartouches.Auge de la meule à aiguiser, boîte qui la contient.Dans le jeu de paume, espèce de saillie qui est auprès des filets pour recevoir les balles.Dans la marine, caisse en forme de petit coffre qui sert dans les corderies à contenir le goudron chaud, pour y tremper les fils de caret.Dans la gravure, ustensile qui sert à recevoir l'eau-forte qu'on jette sur la planche. On dit aussi auget.XIIIe s.• Quiconques veut estre esquelier à Paris, c'est à savoir venderes d'esqueles, de auges, fourches, peles...., Liv. des mét. 112.• Et pour la franchise de ce qu'ils sont quite du gueit, doivent chascun, chascun an, au roy six auges pour son celier, c'est asavoir auges de deux piez de lonc, ib. 113.XVIe s.• Quant au vivre, quelle sobrieté y ail ? on n'engresse point autrement les porceaux en l'auge, CALV. Instit. 1020.Alveus, bassin. La formation est très régulière, al se rendant, dans le passage du latin au français, par au, et ve ou vi par un g doux ou un j.————————auge 2.(entrée créée par le supplément)(ô-j') s. f.Ancien terme d'astronomie.• Nom qu'on donnait à ce qui est dit aujourd'hui apsides, c'est-à-dire les points où une planète se trouve à sa plus grande ou à sa plus petite distance du soleil, DEVIC Dict. étym..Espagn. auge ; ital. auge, de l'arabe, aoudj, sommet, point culminant.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.