- navet
- (na-vè ; le t ne se prononce et ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des na-vè-z excellents ; navets rime avec traits, succès, etc.) s. m.1° Plante crucifère dont la racine, fusiforme, charnue, d'une saveur douce et sucrée, est employée comme aliment, et recommandée comme pectorale et adoucissante, dans les irritations pulmonaires ; varietas esculenta du brassica napus, L.La racine de cette plante. Manger des navets. Un canard aux navets.2° Navet du diable, navet à longue queue, navet galant, noms vulgaires de la bryone.3° Nom marchand de plusieurs coquilles univalves.XIIIe s.• Iluec copa le chief Torbant le fil Pharel.... com se fust d'un naviet, Ch. d'Ant. II, 554.• Se dist l'en que ce font deables ; Mais tex [tels] diz nevaut deus navez, la Rose, 18107.XIVe s.• Mettre parcuire en boullon de char et des navès, Ménagier, II, 5.Lat. napus, par l'intermédiaire d'un diminutif napetus.• La tendance à changer le p en b ou v se trouve de très bonne heure : nabinam, navinam, dans la loi salique, LASPEYRES p. 40.• Le simple existait dans l'ancienne langue : E les grasses viandes, chous e nes à user, Th. le mart. 93.• Il y avait aussi un autre diminutif : Li ewe où li naviel seront cuit assouage moult le pis [adoucit la poitrine], ALEBRANT f° 59.C'est de ce diminutif que viennent : Berry, naveaux, naviaux ; picard, naviau ; wallon, navai ; namur. navia.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRENAVET. Ajoutez :4° Navet de Suède, nom qui a été donné au rutabaga.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.