- météore
- (mé-té-o-r') s. m.1° Tout phénomène qui se passe dans les régions supérieures de l'atmosphère.2° Aujourd'hui, il se dit de tout phénomène de chaleur, de lumière, d'électricité qui se passe à la surface de terre, en relation avec l'atmosphère, et aussi de différents états de l'atmosphère elle-même.Météores aériens, les vents.• Le météore dont la prépondérance se fait sentir partout est le vent ; tous les météorologistes sont d'accord là-dessus, BOILLOT Monit. univ. 8 juill. 1867, p. 898, 5e col..Météores aqueux, le serein, la rosée, la pluie, la neige, la grêle, le givre, etc.Météores ignés, les feux-follets, les éclairs, le tonnerre, les étoiles filantes, les bolides.Météores lumineux, l'arc-en-ciel, les parhélies, les aurores boréales, etc.3° En particulier, toute apparition brillante, étoile filante, globe de feu, etc.• En 1696 il parut dans une grande partie de l'Italie un météore aussi lumineux que la lune en son plein, FONTEN. Guglielmini..• Ces espèces de météores qu'ici le peuple croit être des étoiles qui filent, les Taïtiens les croient un génie malfaisant, BOUGAINVILLE Voyage, 2e part. ch. 3.• Les moutons, épouvantés par le bruit du météore [chute d'aérolithes], se serraient les uns contre les autres, BIOT Instit. Mém. scienc. 1806, 2e sém. p. 244.Fig. Personne qui a une renommée éclatante, mais passagère, et chose qui fait une impression vive, mais peu durable.• Hélas ! rapide météore, Trop vite elle [la sylphide] a fui loin de nous, BÉRANG. Sylphide..• Ces faux Dieux que leur siècle encense, Dont l'avenir hait la puissance, Vous trompent dans votre sommeil, Tels que ces nocturnes aurores, Où passent de grands météores, Mais que ne suit pas le soleil, V. HUGO Odes, I, 11.XIVe s.• Regardes Aristote, et ouvre Le tiers et quart des metheores, Nat. à l'alch. err. 911.Du grec, élevé, qui se passe en l'air, du grec, voy. méta... et balancement, du grec, lever.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.