- mulot
- (mu-lo ; le t ne se lie pas ; au pluriel, l's se lie : des mu-lo-z endormis ; mulots rime avec repos, faux, etc.) s. m.1° Espèce de souris des champs.• Il y a de certaines conjurations superstitieuses dont on se sert pour chasser les mulots et les serpents, THIERS Superstitions, ch. 34, dans RICHELET.• Le mulot est plus petit que le rat, et plus gros que la souris ; il n'habite jamais les maisons, et ne se trouve que dans les champs et dans les bois, BUFF. Quadrup. t. II, p. 289.• Les mulots n'entendent pas moins bien que les hamsters à faire de grands amas de graines et d'autres provisions ; mais leurs terriers ne sont ni aussi profonds ni aussi spacieux que ceux des hamsters, BONNET Contempl. natur. XII, 30.• Les mulots font beaucoup de mal dans les prairies, dans les terres où ils creusent une multitude de souterrains, GENLIS Maison rust. t. I, p. 324, dans POUGENS.Fig. Endormeur de mulots, voy. endormeur.Le mulot est le mus sylvaticus de Linné.2° Grand mulot, le surmulot, mus decumanus, Pall.3° Mulot volant, espèce de chauve-souris, myoptère, rat volant, Geoffroy St-Hilaire.XVIe s.• Me courrouçant contre la taupe et mulots qui me font tant de mal, NOEL DUFAIL Contes, ch. 34.Hollandais, mol, taupe ; angl. mole. Lehéricher le croit dit pour murot, dérivé du lat. mus, muris, rat ; mais il ne cite pas d'exemple de murot.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREMULOT. - ÉTYM. Ajoutez : Les Gloses de Reichenau ont : talpas, muli qui terram fodiunt. Ce muli est le représentant bas-lat. du mot germanique.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.