- moraliser
- (mo-ra-li-zé)1° V. n. Faire des réflexions morales.• Les deux belles soeurs moralisèrent longtemps sur les priviléges avantageux qu'avaient les hommes, SCARR. Rom. com. II, 19.• Le sujet de moraliser est grand quand on se souvient...., SÉV. 2 déc. 1671.• Je m'égare et je moralise Peut-être un peu hors de saison ; Qu'y faire ? malgré la raison, Dans tout ce qu'on écrit, on se caractérise, DESHOULIÈRES à M. l'abbé de Lavau..• La Fare t'attendra tranquille dans sa chaise ; Et, pour moraliser tous ensemble à votre aise, Sonning nous versera d'un vin délicieux, CHAUL. Ép. de l'abbé C. en 1703.• J'ai fait moraliser tous mes morts, FONTEN. à Lucien..Fig.• Tout est matière à nos réflexions ; Tout événement moralise, LAMOTTE Fabl. IV, 19.Au passif et impersonnellement. C'est assez moralisé.2° V. a. Terme familier. Moraliser quelqu'un, lui faire de la morale ou une morale.• Sénèque y moralise sans cesse Néron, comme s'il était le plus patient des hommes, et lui, Sénèque, le plus courageux de tous, STAËL Corinne, VII, 2.3° Néologisme. Rendre moral, perfectionner l'homme au point de vue moral.4° Se moraliser, v. réfl. Devenir moral.XIVe s.• Il veut moraliser les bestes, Modus, dans le Dict. de DOCHEZ.XVe s.• Fiction moralisée, EUST. DESCH. ib..Moral.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.