- mièvre
- (miè-vr') adj.1° Qui a de la vivacité mêlée de quelque malice, surtout en parlant des enfants.• Il n'a jamais été ce qu'on appelle mièvre et éveillé, MOL. Mal. im. II, 6.• Elle est un peu mièvre parce qu'elle est jeune, DANCOURT Vendanges de Sur. sc. 11.• Toi qui es la fille du pays la plus enjouée, la plus gaillarde, la plus mièvre, DANCOURT Prix de l'arquebuse, sc. 1.Substantivement.• Elle veut demander Marianne à son père pour le petit mièvre de Jeannot, DANCOURT Bourg. à la mode, III, 4.2° On le dit aujourd'hui quelquefois en parlant du style, avec le sens de maniéré, prétentieux, efféminé.D'après Caillières, 1690, mièvre était un mot bourgeois.XIIIe s.• ....Trop me grieve Que ma mescine [jeune femme] est si esmievre De mon argent issi [ainsi] gaster, MÉON Fabliaux, t. IV, p. 100.XVIe s.• Mieuresse, COTGRAVE .• Mievresse, Épithètes de M. de la Porte.Origine inconnue. Furetière fait remarquer qu'en Normandie on dit nièvre. Ménage le tirait de nebulo, polisson. Diez se contente de rappeler maffion qui se dit en Berry pour un enfant vif.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREMIÈVRE. - HIST. XIIIe s. Ajoutez :• Et li bous [le bouc] y mena se [sa] kievre [chèvre], Ki par jouenece estoit si mievre, C'en [qu'on] en tenoit partout ses gas, Renart le nouvel, p. 90, Paris, 1874, éd. Jules Houdoy.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.