- minime
- (mi-ni-m') adj.1° Très petit. Il ne s'agissait que d'un intérêt minime. Une somme minime.2° Dans le plain-chant musical, c'est le nom de la note qui vaut la moitié de la semi-brève.• La minime n'est que rarement admise dans le plain-chant musical écrit avec soin, LAFAGE Cours complet de plain-chant, n° 665.3° Nom d'un ordre religieux fondé dans le XVe siècle par saint François en Calabre (Francesco Martorillo, que Louis XI fit venir pour qu'il lui prolongeât la vie).Se disait adjectivement d'une couleur très sombre, semblable à celle des habits des minimes ; la couleur à laquelle on donnait ce nom est le brun marron. Les gris bruns, minimes et tannés, Règlem. sur les manuf. août 1669, Teintur. en laine, art. 16. Étamines minimes et gorges de pigeon, étamines noisettes, Tabl. annexé aux Lett. pat. du 1er mars 1781, Alençon.• Sa face devint cacochyme, Et son teint de pâle minime, SCARR. Virg. VI.4° S. m. Coquille du genre cône.Coquille du genre fuseau.Nom donné à plusieurs papillons du genre bombyce.On conseille de ne pas dire plus minime, très minime, trop minime, minime étant, de lui-même, un superlatif. Cependant d'autres traitent minime comme un adjectif français et usent de plus minime, très minime. Voltaire a dit très minime ; mais c'est en jouant sur le mot minime, religieux et minime, très petit : Le minime et très minime Mersenne a poussé la démence.... Dict. phil. Athéisme.XVe s.• Quel temps qu'il soit, onques je ne repos Ne nuit ne jour ne heure ne minime, FROISS. Poésies mss. p. 65, dans LACURNE.XVIe s.• Si m'a-il [l'amour] tousjours semblé n'egaler en son endroit d'un seul point la minime partie des douleurs et tourmens, qui de là preignent leur source et origine, PASQUIER Monophile, p. 169, dans LACURNE.• Un chantre a toujours quelques minimes en son cerveau, DESPER. Contes, IV.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.