- assemblée
- (a-san-blée) s. f.1° Réunion de personnes. Belle, grande, nombreuse assemblée.• Les prêtres arrosaient l'autel et l'assemblée, RAC. Athal. II, 3.• Des chrétiens une impie assemblée, CORN. Poly. I, 3.2° Réunion de personnes formant corps. Une assemblée délibérante. L'assemblée nationale. Les assemblées savantes, telles que les académies.• Le parti a tenu une assemblée générale, BOSSUET Var. Préf..• Où elle tenait ses assemblées, BOSSUET Hist. II, 12.Par analogie. Assemblée de famille, d'actionnaires, de créanciers.L'assemblée des fidèles, l'Église.3° Société, cercle. Mme une telle tient son assemblée les mardis. Peu usité maintenant en ce sens.4° Terme militaire. Appel au son du tambour ou de la trompette, pour rassembler les soldats.Quartier d'assemblée, le lieu que l'on indique aux troupes pour s'assembler.En termes de chasse, lieu où se rendent les chasseurs et où ils déjeunent avant d'aller au laisser courre.5° En certaines localités de la campagne, réunion de fête ou de marché.• Les filles n'étaient pas chères à l'assemblée de Veretz, les garçons hors de prix, P. L. COURIER II, 278.XIIe s.• Ne se font mal à icelle asanblée [à ce choc], Ronc. p. 144.• La nuit que l'endemain dut estre l'asemblée, Jut saint Thomas à Chartres od gent qu'il ot menée, Th. le mart. 104.XIIIe s.• Là ot si grant assemblée de gens, que ce ne fu se merveille non [sinon merveille], VILLEH. CX..• Quant aucune assanblée veut mouvoir aucun plet, il n'est pas mestiers que toute le [la] communité voist [aille] pledier, BEAUMANOIR 87.• Dont c'est pités, porce que l'assanblée du mariage ne fust pas fete malicieusement, BEAUMANOIR XVIII, 7.XIVe s.• Les sacrifices anciennement ordenés et teles assemblées estoient faites après ce que les fruis sont cuillis, ORESME Éth. 246.XVe s.• Et avoient fait departir cette grantassemblée [l'armée anglaise] qui assiegée l'avoit [Tournay], FROISS. I, I, 145.XVIe s.• La crainte que chacun d'eux avoit de l'assemblée [accointance] du roi et de la damoiselle, MARG. Nouv. III.Assembler.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.